Après plusieurs années de déchéance politique, une partie de la classe politique togolaise notamment certaines formations politiques de l’opposition appellent à manifester contre la nouvelle constitution. Cet appel sera-t-il entendu ? La question mérite d’être posée quand on sait que…Load more

Après plusieurs années de déchéance politique, une partie de la classe politique togolaise notamment certaines formations politiques de l’opposition appellent à manifester contre la nouvelle constitution.

Cet appel sera-t-il entendu ?

La question mérite d’être posée quand on sait que depuis quelques années l’opposition togolaise a perdu toute crédibilité envers la population et ses militants en particulier. Les guéguerres, les rancunes, les insultes entre eux sur la place publique et autres intérêts inavoués ont fait perdre la main à cette dernière sur l’échiquier politique.

Alors que certains parmi eux ont montré leurs vrais visages après avoir occupé quelques postes de Maires et conseillers municipaux, d’autres ont carrément célébré leur mariage avec le pouvoir et ont vite fait d’oublier leurs appartenances politiques. Avec l’avènement des élections municipales, les populations ont été étonnées du comportement de ceux sur qui elles comptaient auparavant pour une lueur d’espoir.

Pire encore, certains militants ont vite fait de comprendre que ceux sur qui, ils comptaient , avaient un agenda caché. “Ils étaient en réalité devenus nos vrais bourreaux ” avaient conclu certains militants qui n’en revenaient pas.

Les premiers à faire les frais de ces opposants une fois aux affaires furent les médias lors de la crise de 2017 où ces leaders se partageaient des deniers en cachette. Alors que la majorité de la presse au Togo a soutenu l’opposition dans sa lutte , elle aussi avait découvert le même scénario. Pas même un soutien ni un contrat avec ceux qui les avaient accompagnés. A titre d’exemple, on se souvient encore de l’affaire des 30 millions partagés entre eux en douce.

Tout compte fait, cet appel à manifester est une manière pour les anciens ennemis (opposition radicale) qui se retrouvent une fois encore, de jauger leur capacité de mobilisation des militants autrefois acquis à leur cause qui, dépités par le comportement de leurs leaders dans un passé récent ont juste jugé utile de tourner la page.

Pour certains militants d’ailleurs parler de l’Union de l’opposition n’est qu’une farce. L’appel de l’opposition sera-t-il entendu les 11, 12 et 13 avril prochains ? En attendant c’est le wait and see.