La plateforme de la société civile pour la bonne gouvernance et la transparence démocratique (PSC-BGTD) a organisé une table ronde sur le débat qui faut l’actualité ces derniers jours , notamment celui de la nouvelle constitution au Togo, ce 9…Load more

La plateforme de la société civile pour la bonne gouvernance et la transparence démocratique (PSC-BGTD) a organisé une table ronde sur le débat qui faut l’actualité ces derniers jours , notamment celui de la nouvelle constitution au Togo, ce 9 avril à Lomé.

La rencontre s’est déroulée autour du thème”constitution: une loi fondamentale immuable ou adaptable à l’évolution socio culturelle et politique de la société”

Animée par trois grands orateurs que sont Me Jil Benoît Afangbedji, Me Degli et Dr Folly Gadah Ekué, cette table ronde a connu également la participation des acteurs de la société civile, des responsables des formations politiques, des organisations de presse, des organisations internationales ou encore des représentants des ambassades et chancelleries.

Sur le sujet, d’emblée les orateurs ont été unanime et pensent que la vitalité d’une constitution réside dans les différents mandements qui sont apportés.

Pour le Dr Folly Gadah Ekué historien politiste en histoire politique, dans toutes les sphères de réflexions que ce soient dans les universités ou les instituts de recherche privée, le constat est le même ” les Etats africains nés du colonialisme du 19e siècle n’ont pas encore atteint le niveau de stabilité constitutionnelle qui leurs permettrait d’amorcer le développement structurel dans le temps. Pour lui, la réflexion sur la constitution est légitime et elle se fera toujours jusqu’à ce que ces pays auront atteint l’idéal.

Sur le même sujet, Me Yaovi Dégli avocat et ancien ministre de la transition n’est pas contre cette nouvelle constitution mais n’approuve pas cependant la forme. C’est dans ce contexte qu’il a salué la démarche du chef de l’État Faure Gnassingbé qui a renvoyé le texte pour une seconde lecture.” …le chef de l’État pouvait faire un forcing et promulguer la loi après son adoption. Mais il a choisi de renvoyer le texte pour une seconde lecture. Moi j’ai apprécié cette démarche du président de la République.” a lâché ce dernier.

De son côté Me Jil Benoît Afangbedji avocat inscrit au Tribunal Pénal international a martelé que le Togo a pendant longtemps expérimenté le régime présidentiel et si aujourd’hui le pays migre vers le régime parlementaire, c’est une bonne chose. Pour lui, lorsque ce régime qui est voté et qui va être appliqué prescrit le mandat unique pour le président de la République, ce sera une manière pour chacun des acteurs du Togo d’arriver à la présidence de la République en travaillant. Pour lui , dire qu’avec le régime parlementaire , le président du conseil ou le premier ministre va s’éterniser au pouvoir, c’est un faux-fuyant.

Cette rencontre a été organisée par la plateforme de 9 organisations de la société civile qui n’a pas manqué de s’exprimer sur l’objet de l’initiative et pour Sama Bahibadi président de l’association Initiative Droit Élections & Engagements (IDEE), il s’agit de prendre sa pleine part dans le débat public actuel et d’assumer sa responsabilité citoyenne. La démarche va ainsi se prenniser avec d’autres couches socioprofessionnelles du pays a-t-il ajouté.