Lors de son intervention au premier jour du sommet sur la cybersécurité en Afrique à Lomé le 23 mars 2022, la secrétaire exécutive de la Commission Économique des Nations-Unies pour l’Afrique (CEA) SONGWE Verra montrait la nécessité pour l’Afrique d’avoir…Load more

Lors de son intervention au premier jour du sommet sur la cybersécurité en Afrique à Lomé le 23 mars 2022, la secrétaire exécutive de la Commission Économique des Nations-Unies pour l’Afrique (CEA) SONGWE Verra montrait la nécessité pour l’Afrique d’avoir une Cybersécurité.C’est dans ce contexte qu’elle a laissé entendre la phrase suivante : « La cybersécurité est essentielle à la réussite de l’autoroute de l’information numérique ». En effet selon elle, la cybercriminalité est de plus en plus préoccupante en Afrique. Selon McAfee qu’elle a cité, les coûts de la cybercriminalité ont augmenté de plus de 50% au cours des deux dernières années dépassant désormais 1000 milliards de dollars dans le monde soit plus de 1% du PIB.

Aussi, Verra SONGWE est allée plus loin en montrant que la cybercriminalité a réduit le PIB de l’Afrique de plus de 10% pour un coût estimé à 4.12 milliards USD en 2021 selon le rapport Kapesky. Un autre rapport qui vient conforter la nécessité de la cybersécurité en Afrique est ce rapport d’Et Interpol qui reconnait qu’en juin 2020, l’Afrique du Sud comptait le troisième plus grand nombre de victimes de cybercriminalité dans le monde pour un coût d’environ 147 millions de dollars par an.Verra SONGWE n’a pas manqué de rappeler que les cybermenances ont augmenté au cours du premier semestre de 2021. Elle a ainsi donné l’exemple du Kenya qui a enregistré 32,8 millions d’attaques, l’Afrique du Sud 31,5 millions et le Nigeria 16,7 millions.

Si la cybercriminalité a pris de l’ampleur ces dernières années, c’est aussi parce que l’Afrique manque de capacité dans divers domaines pour relever les défis auxquels elle est confrontée. Ainsi selon la secrétaire exécutive de la CEA, plus de 90% des entreprises africaines opèrent sans utiliser les protocoles de cybersécurité nécessaires, à cela s’ajoute la pénurie de professionnels de la sécurité certifiés. On estime ainsi en 2018 7000 professionnels certifiés soit 1 pour 177000 personnes.