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Lutte contre le réchauffement climatique : Les engins électriques seraient-ils une panacée ?
juin 2, 2023
En cette journée ensoleillée dans la capitale togolaise (Lomé), la circulation est très dense. parmi les engins qui se faufilent entre eux pour se frayer un passage, on découvre une série d’engins avec une couleur bien distincte. Ce sont en…Load more
En cette journée ensoleillée dans la capitale togolaise (Lomé), la circulation est très dense. parmi les engins qui se faufilent entre eux pour se frayer un passage, on découvre une série d’engins avec une couleur bien distincte. Ce sont en effet des engins électriques mobiles.
Dans toutes les capitaines africaines comme à Lomé d’ailleurs, ces engins électriques sont devenus une réalité que les populations s’offrent au jour le jour. Pour les promoteurs de ces véhicules électriques c’est une panacée contre le réchauffement climatique. Pour eux les engins électriques sont une alternative.
Alors que la société M Auto lançait sa nouvelle gamme de motos électriques en octobre 2022 à Lomé , le responsable de la société au Togo Dominique N’Kurunziza a clairement laissé entendre qu’en terme d’écologie ces engins sont très bénéfiques. ” ….le premier avantage c’est que c’est une moto écologique qui respecte les normes de l’environnement ; une moto qui ne pollue pas en terme de CO2 et en terme sonore.
Les engins électriques sont-ils un moyen de lutter efficacement contre le réchauffement climatique ?
Selon l’agence Française de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), si l’électrification du parc automobile est l’un des leviers incontournables pour atteindre la neutralité carbone en 2050 , elle n’est pas suffisante pour que cette transition soit pleinement efficace aux plans environnementaux, sociaux et économiques.
Dans un document intitulé “Les avis de l’ADEME voitures électriques et bornes de recharge”, des comparaisons sont faites pour élucider les avantages et les inconvénients des engins électriques sur plusieurs domaines.
Ainsi, dans ce document, on note que l’impact carbone d’un véhicule électrique augmente quasiment proportionnellement à son poids, lui-même fortement impacté par la capacité de stockage de sa batterie, qui dimensionne l’autonomie du véhicule selon sa consommation. Il convient donc de choisir une batterie juste adaptée à l’usage majoritaire du véhicule
(typiquement e domicile-travail quotidien), en sélectionnant un modèle de véhicule le plus petit et léger possible, qui saura offrir l’autonomie la plus élevée à partir de cette capacité de batterie.
Par ailleurs, le document révèle un aspect pertinent. “Actuellement, l’offre industrielle de véhicules électriques répond aux besoins du quotidien mais ne répond pas de manière satisfaisante aux besoins de grands déplacements. Pour répondre aux besoins de forte autonomie, la technologie des hybrides rechargeables peut être pertinente de manière transitoire, sous réserve que tous les trajets inférieurs à l’autonomie électrique du véhicule soient effectivement réalisés en mode “électrique pur”, ce qui exige une pratique de recharge quotidienne systématique. Plus généralement, pour tous déplacements (quotidien et longue distance), le véhicule électrique n’est pas neutre en carbone, il convient donc de réinterroger la place de l’automobile dans les déplacements et faire du véhicule électrique une brique parmi une offre de services de mobilité plus large et diversifiée.”
Impact économique
Sur l’économie, des comparaisons sont également faites.
Ainsi, le document révèle que les véhicules thermique n’ont rien a envier aux véhicules électriques “Sur toute sa durée de vie et malgré un coût d’investissement encore supérieur, le coût complet d’un véhicule électrique rechargé à domicile est équivalent, voire inférieur à celui d’un véhicule thermique dès aujourdhui. Un véhicule électrique CompactA avec une batterie de 40kWh est de 8000€ pus faible que son homologue essence). En revanche, pour un véhicule avec une batterie de taille supérieure (Electrique 80kWh), le surcoût d’investissement rend le coût complet défavorable.
Le coût d’investissement d’un
véhicule électrique pourrait, selon les industries, baisser jusqu’au même niveau que ceui d’un véhicule thermique d’autonomie comparable, et atteindre cette parité à des coûts d’investissement entre 2025 et 2030.
Les engins électriques utilisés dans les transports urbains paraissent écologiques et économiques à travers cette démonstration que nous venons de publier avec des exemples probants (ADEME) à l’appui. Mais l’utilisation de ces engins sur les longues distances paraît plus problématique et équivaut à l’utilisation des engins thermiques. La question qu’il faut se poser est de savoir si l’homme doit se contenter des transports urbains pour voir de façon nette la contribution de ces engins aux réchauffement climatique ou carrément reconnaître l’insuffisance de ces engins pour le moment. On imagine par exemple ce qu’un avion électrique commercial pourrait coûter à l’environnement ou encore une fusée électrique.
Tout compte fait un adage dit qu’entre deux mots il vaut mieux choisir le moindre mal et pour l’heure les engins électriques font l’affaire sur une distance maximale de 200 km en Afrique ou les points de recharges se font également rares.