Le ministère des affaires étrangères, de l’intégration régionale et des togolais de l’extérieur a effectué sa rentrée diplomatique 2023-2024 ce 11 septembre 2023. La rentrée a été marquée par une conférence publique présidée par le ministre Prof Robert Dussey autour…Load more

Le ministère des affaires étrangères, de l’intégration régionale et des togolais de l’extérieur a effectué sa rentrée diplomatique 2023-2024 ce 11 septembre 2023.

La rentrée a été marquée par une conférence publique présidée par le ministre Prof Robert Dussey autour du thème ” Les transitions démocratiques en Afrique entre rêves et réalités”. Pour cet événement important, diplomates, personnalités publiques, universitaires ou encore société civile ont pris part à l’édition de cette année.

Lors de son discours, le ministre Robert Dussey a souhaité la bienvenue aux participants à cette rentrée diplomatique qu’il a qualifié de tradition qui offre au Togo chaque mois de septembre l’occasion de réaffirmer ses engagements au service d’une communauté Ouest-africaine pacifique, d’une Afrique moins vulnérables aux chocs, d’une Afrique stable, unie, forte et d’un monde plus juste et équitable. ” La rentrée diplomatique est aussi l’occasion où nous nous fixons de nouveaux caps et également des nouvelles priorités….”

Parlant du thème approprié, le ministre a laissé entendre que ce thème interpelle sur le destin et le devenir des transitions politiques en Afrique “..quelles sont les promesses non tenues des transitions démocratiques africaines, avions-nous peut-être sous-estimé les incertitudes propres à toute transition ?”

Alors que le Togo vient d’effectuer sa rentrée diplomatique, il faut rappeler que deux événements phares sont déjà à l’agenda à savoir “Lomé Parce and Security Forum” qui va se dérouler les 21 et 22 octobre prochain et l’organisation du 9e Congrès Panafricain au second semestre de l’année 2024.

Orateur principal de cette conférence, l’ancien premier ministre du gouvernement de la transition au Togo de 1991 à 1994 Me Joseph Kokou Koffigoh a au cours de sa conférence revisité le passé. Il a ainsi fait comprendre à l’auditoire que faire le bilan des processus de transition oblige à revenir aux objectifs pour voir s’ils ont été atteints. Pour lui, les succès des soulèvements des années 90 sont patents tout comme les échecs qui conduisent certains à leur remise en cause. ” En matière de succès voici quelques exemples. Tout le monde s’est converti à l’idée de démocratie même ceux qui l’ont combattue. L’idée que le pouvoir appartient au peuple qu’il exerce par l’intermédiaire de ses élus est définitivement encrée dans les mœurs. Ceux qui se plaignent contestent les disfonctionnement sans remettre en cause l’idée Centrale à savoir que le pouvoir appartient au peuple……. c’est une énorme avancée en Afrique. C’est tout le continent africain qui s’est ouvert au pluralisme politique même si dans la plupart des pays le fonctionnement se fait avec un parti dominant…” il n’a pas manqué de rapper les reproches faits aux transitions démocratiques. Pour lui, les transitions n’auraient pas réussi à apporter le calme et l’apaisement dans tous les pays, une mauvaise compréhension du processus démocratique a accentué dans certains pays des conflits tribaux sous-jacents avec leurs cortèges de violences de déplacement des populations sans compter les pertes en vies humaines ; les partis politiques n’ont pas réussi à surmonter les clivages ethniques ……

Pour conclure, l’ancien premier ministre du Togo a lancé un appel aux organisations régionales, continentales et la communauté internationale à sortir des sentiers battus et des positions purement normatives afin de mieux accompagner les transitions politiques en cours sur le continent notamment en Afrique de l’Ouest.