Togo- La 5ᵉ République et la lutte contre la corruption : un pas vers la transparence

Robert Klitgaard, spécialiste américain de la gouvernance, explique que la corruption naît lorsque le pouvoir est concentré, la discrétion trop grande et la responsabilité faible. Sa formule simple, Corruption = Monopole + Discrétion – Responsabilité, montre que réduire ces facteurs est essentiel pour éviter les abus dans l’administration publique.

Dans le cadre de la 5ᵉ République, le président du Conseil a récemment nommé plusieurs ministres délégués. Cette mesure permet de partager le pouvoir et de limiter les monopoles, en confiant des responsabilités précises à plusieurs ministres, plutôt qu’à une seule personne.

En multipliant les postes et en clarifiant les missions de chacun, la 5ᵉ République suit l’orientation de Klitgaard qui consiste à réduire la discrétion individuelle et renforcer la surveillance des actions. Chaque ministre délégué devient ainsi responsable devant le président du Conseil et la population, ce qui diminue les risques de corruption.

Cette approche montre que la 5ᵉ République cherche à construire une administration transparente et responsable, où le pouvoir est mieux réparti et contrôlé. La nomination de ministres délégués n’est pas seulement politique , c’est aussi un outil concret pour prévenir les pratiques corruptives et renforcer la confiance des citoyens dans leurs institutions.

Togo : Un premier Conseil des ministres historique sous la 5e République

Le tout premier Conseil des ministres de la 5e République togolaise s’est tenu ce vendredi 14 novembre 2025 à Lomé, sous la présidence de Faure Essozimna Gnassingbé, Président du Conseil. Cette séance inaugurale était très attendue, car elle marque l’entrée en fonction du premier gouvernement de cette nouvelle ère institutionnelle. Les travaux ont été entièrement consacrés au budget de l’État pour 2026, un budget présenté comme ambitieux, social et orienté vers la transformation économique.

Le gouvernement a adopté un budget de 2.740,5 milliards de FCFA, soit une hausse de 14,4% par rapport à 2025. Malgré un contexte mondial fragile, le Togo mise sur une croissance de 6,5% en 2026, supérieure aux prévisions de la zone UEMOA et de la CEDEAO. Cette performance confirme, selon l’exécutif, la continuité de l’assainissement macro-économique et le respect des engagements internationaux, notamment ceux pris avec le FMI.

Le budget 2026 se distingue par trois mesures sociales fortes : un crédit d’impôt pour le recrutement des personnes à mobilité réduite, une facilitation du paiement des droits d’enregistrement des marchés pour les jeunes et les femmes, et une exonération des taxes d’importation pour la provenderie afin de booster la production carnée locale. Fait notable, 48% des dépenses sont entièrement dédiées aux secteurs sociaux. Parallèlement, les investissements pour la transformation économique progressent de 29,3%, avec un accent particulier sur l’agriculture, l’industrie, le numérique et l’emploi des jeunes.

Enfin, le Président du Conseil a appelé les ministres à un suivi rigoureux des projets et à une évaluation régulière de leur impact réel sur la vie des populations. Le gouvernement a aussi salué le succès du 4e Forum Royaume-Uni – Afrique francophone tenu récemment à Lomé, un événement qui renforce la position du Togo comme hub économique régional.

Togo/ Ces 5 priorités du tout premier gouvernement de la Ve République

Le Togo vient d’ouvrir une nouvelle page de son histoire politique avec la formation du premier gouvernement de la Ve République. Cette étape marque un tournant important pour la vie publique du pays. Sous la direction du Président du Conseil Faure Gnassingbé, cette équipe veut imprimer un rythme nouveau, plus rapide et plus proche des réalités vécues par les citoyens.

Ce gouvernement repose sur cinq grandes priorités. La première est de renforcer l’efficacité dans l’action publique. Chaque ministère est organisé pour produire des résultats visibles dans des domaines comme l’éducation, la santé, l’énergie, la sécurité ou encore la souveraineté économique. L’idée est de faire en sorte que chaque décision ait un impact concret sur la vie des populations.

La deuxième priorité est la détermination dans le travail. Pour être plus réactifs, les ministres et ministres délégués formeront de véritables équipes. Cela permettra de donner plus de force et de rapidité à la mise en œuvre des politiques publiques. La troisième priorité est d’être à l’écoute des citoyens. Le gouvernement veut agir en partant des besoins réels des communautés, partout sur le territoire.

La quatrième priorité est le renouvellement. L’équipe combine des responsables expérimentés et de nouveaux visages, ce qui traduit une volonté de faire avancer le pays tout en gardant une base solide. Enfin, la cinquième priorité est l’ouverture politique. Ce gouvernement est le reflet de la diversité des sensibilités représentées à l’Assemblée nationale, une preuve de maturité démocratique.

Avec cette équipe resserrée mais dynamique, le Togo envoie un message clair à ses citoyens et à ses partenaires. Le pays veut avancer plus vite, aller plus loin et bâtir une gouvernance moderne et responsable. Ce nouveau départ place le citoyen au centre de l’action publique et fait de l’efficacité une véritable priorité nationale.