L’Arabie saoudite n’a pas la même attitude selon les régions. Au Burkina Faso, le royaume a été associé à une offre de projets religieux, comme la construction de mosquées, ce qui montre surtout sa volonté d’élargir son influence par la religion. Sur un continent où les besoins tournent autour de l’éducation, de la technologie ou de l’industrie, cette approche donne l’impression que la priorité donnée à l’Afrique reste très limitée.
En Occident, l’attitude change complètement. Aux États-Unis, le prince héritier parle d’investissements massifs et évoque même un engagement pouvant atteindre 600 milliards de dollars. Là-bas, l’Arabie saoudite cherche l’influence par l’économie, la technologie et les grands partenariats. Ce contraste est frappant, car ce ne sont pas des mosquées qu’elle propose, mais des milliards pour renforcer son poids stratégique.
Cette différence crée un malaise bien réel. Beaucoup se demandent pourquoi l’Afrique reçoit surtout la religion alors que l’Occident reçoit l’argent. L’exemple du Burkina Faso illustre parfaitement cette dichotomie tant que les pays africains n’exigeront pas clairement des investissements économiques, ils continueront d’être perçus comme des terrains d’influence religieuse plutôt que comme des partenaires de développement.



















