Un caporal tue son supérieur en Sierra Leone après une dispute sur une prime

L’incident s’est produit le 26 novembre 2025 à l’aéroport de Lungi en Sierra Leone. Le caporal Steven, identifié par son numéro militaire, a tiré sur son supérieur Moses Brima Kabba, adjudant supérieur de la garde présidentielle, après une dispute liée à une prime d’argent donnée lors d’un déplacement officiel.

Les témoins expliquent que la querelle est née autour d’un bonus que Kabba aurait gardé ou mal partagé. Ce geste a provoqué une violente colère chez le caporal Steven déjà frustré par les retards de paiement dans l’unité. Le conflit verbal s’est transformé en drame lorsque le caporal a utilisé son arme de service.

Après le tir, Steven a tenté de fuir mais il a été arrêté quelques heures plus tard par une patrouille militaire et policière autour de la zone aéroportuaire. Le corps de Kabba a été transféré à l’hôpital public de Lungi pour les examens médicaux.

Cette affaire montre une fois de plus que l’absence de transparence et les primes distribuées sans règles claires créent des tensions dangereuses dans plusieurs armées africaines. Quand les autorités ne règlent pas les problèmes de corruption et de gestion interne, les frustrations finissent parfois en violence tragique.

Guinée-Bissau – L’armée reproche au président déchu son échec dans la lutte contre corruption et le trafic de drogue

Le coup d’État en Guinée-Bissau a été justifié par ses auteurs. En effet, à peine Umaro Embaló Cissoko renversé, l’armée a rapidement nommé son remplaçant, qui a prêté serment. Il s’agit du général Horta N’Tam, investi président de transition. Lors de sa prestation de serment, il a mis en exergue les vraies causes de ce coup d’État.

La raison principale serait la corruption à grande échelle qui sévissait dans le pays sous le nez et à la barbe du chef de l’État. Horta N’Tam a déclaré qu’il entendait mener « un combat sans concession contre les réseaux de trafic de drogue et de corruption », qu’il a décrits comme « des fléaux qui rongent l’État et la société ». L’armée justifie ainsi son intervention comme nécessaire pour restaurer l’ordre, la sécurité nationale et pour combattre ces maux.

Reconnu pour être l’un des centres névralgiques de la corruption en Afrique de l’Ouest, Umaro Embaló Cissoko n’aura visiblement pas fait grande chose pour que cette pratique malsaine cesse dans son pays.

L’armée, par ce coup d’État, veut prendre les taureaux par les cornes et balayer le pays de ses cas infestés, en s’attaquant prioritairement à la corruption et au trafic de drogue qui minent les institutions depuis des années.