L’Assemblée nationale adopte le budget 2026 pour renforcer le développement social du Togo

L’Assemblée nationale du Togo a adopté ce 9 décembre 2025 le budget de l’État pour l’année 2026. Le montant total est de 2 751,5 milliards de francs CFA, ce qui représente une hausse par rapport à l’année précédente. Présenté par le ministre de l’Économie et des Finances, Georges Barcola, ce budget a pour but de soutenir la croissance du pays et d’améliorer les services offerts à la population.

Les travaux réalisés en commission ont apporté quelques ajustements tout en gardant l’équilibre général du budget. Le gouvernement souhaite poursuivre la modernisation des infrastructures, renforcer l’administration publique et encourager la transformation économique. Plusieurs secteurs importants reçoivent ainsi des moyens supplémentaires pour continuer les projets déjà engagés.

La dimension sociale reste une priorité forte. Près de la moitié du budget est consacrée à l’éducation, à la santé, à l’eau potable, à l’énergie et à la protection sociale. Ces choix visent à répondre aux besoins d’une population jeune et à consolider les progrès obtenus ces dernières années, malgré un contexte régional difficile.

Le texte doit maintenant être examiné par le Sénat pour une seconde lecture. L’adoption finale est attendue avant la fin de l’année afin de permettre l’application du budget dès le 1ᵉʳ janvier 2026. Ce cadre financier confirme la volonté du Togo de poursuivre une politique axée sur l’inclusion sociale, la croissance économique et la bonne gestion des ressources publiques.

Bénin : la révision constitutionnelle suscite débat et inquiétudes

Au Bénin, la proposition de révision de la Constitution, introduite fin octobre 2025 par deux députés de la majorité, continue de provoquer des réactions contrastées. Portée par des élus proches du président Patrice Talon, l’initiative vise notamment à créer un Sénat et à revoir certains équilibres institutionnels. Ses promoteurs estiment qu’il s’agit d’une évolution nécessaire pour renforcer la gouvernance, garantir la stabilité politique et assurer une meilleure représentation des différentes sensibilités du pays. Le texte a été soumis à l’Assemblée nationale le 3 novembre 2025 et examiné par la Commission des lois, première étape avant un éventuel vote en séance plénière.

Cependant, plusieurs voix de l’opposition et de la société civile expriment de fortes réserves. Elles dénoncent une démarche conduite sans véritable débat national et craignent une modification profonde de l’équilibre des pouvoirs. Selon ces critiques, la réforme pourrait ouvrir la voie à une concentration accrue du pouvoir entre les mains du chef de l’État et de son entourage, au détriment du pluralisme politique. Certains observateurs vont jusqu’à y voir une stratégie visant à prolonger l’influence présidentielle au-delà du mandat en cours, malgré les engagements antérieurs de Patrice Talon à ne pas briguer un troisième mandat.

Sur le plan politique, les débats autour de cette révision mettent en lumière la polarisation croissante de la classe politique béninoise. Alors que la majorité parlementaire insiste sur la nécessité de moderniser les institutions, l’opposition redoute une « dérive institutionnelle ». Les partisans du texte soulignent que la création d’un Sénat renforcerait la réflexion législative et offrirait un cadre de stabilité. Ses détracteurs, eux, estiment qu’elle alourdirait inutilement les charges publiques et fragiliserait la démocratie représentative.

Enfin, le silence relatif des grands médias internationaux sur cette réforme intrigue certains observateurs. Pour eux, cette discrétion contraste avec la réactivité habituellement observée face à d’autres révisions constitutionnelles en Afrique. Quelle qu’en soit l’issue, le débat actuel souligne les tensions entre stabilité institutionnelle et respect des principes démocratiques. Le Bénin, longtemps cité comme modèle démocratique dans la région, traverse ainsi une étape décisive de sa vie politique.

Togo- Les députés togolais renforcent leurs capacités sur la gouvernance du secteur de la sécurité

Les députés togolais ont été outillés en fin de semaine dernière à Kpalimé sur leur rôle dans la gouvernance du secteur de la sécurité. Cette formation, organisée avec l’appui du Centre pour la gouvernance du secteur de la sécurité (DCAF), visait à renforcer leurs connaissances pour mieux exercer leurs missions de législation et de contrôle de l’action gouvernementale.

Durant les échanges, les participants ont abordé les notions de base liées à la sécurité, les réformes possibles dans ce domaine, ainsi que les mécanismes de suivi parlementaire. Ces échanges ont permis aux élus de mieux comprendre les enjeux sécuritaires du pays.

Selon Kissao Tchourou, directeur de cabinet du président de l’Assemblée nationale, les députés restent pleinement engagés à faire des lois un outil de protection des citoyens et de défense de la souveraineté nationale.

Togo -Selom Klassou élu président de l’Assemblée nationale pour trois ans

L’ancien Premier ministre Komi Sélom Klassou a été élu, ce mardi 28 octobre 2025, nouveau président de l’Assemblée nationale du Togo. Il succède à Kodjo Sévon-Tépé Adedzé, récemment nommé au gouvernement.

Son élection intervient dans le cadre de la nouvelle Constitution de 2024, qui a redéfini plusieurs équilibres institutionnels. Désormais, le président de l’Assemblée nationale est élu pour un mandat de trois (3) ans, renouvelable, conformément au règlement intérieur adopté en juin dernier.

Cette durée plus courte, voulue pour dynamiser la vie parlementaire, impose à Klassou de faire ses preuves rapidement dans un contexte politique marqué par la transition vers la Ve République.

Togo : un député de l’opposition à la tête de l’Assemblée Nationale ?

Le Togo s’apprête à élire un nouveau président de l’Assemblée nationale, après le départ de l’actuel titulaire du poste, Adedze Kodjo, appelé à rejoindre le nouveau gouvernement. Ce dernier occupe désormais le portefeuille de ministre de l’Urbanisme, laissant ainsi vacant le perchoir du Parlement.

Mais une question reste sur toutes les lèvres, celle de savoir qui prendra les commandes de l’Assemblée nationale ?
Alors que le nom du futur président demeure entouré d’un mystère total, quelques observations permettent déjà d’alimenter les analyses. La composition du nouveau gouvernement, tout comme les récentes élections municipales, révèle une dynamique politique où les surprises semblent devenir la norme sous la Ve République.

L’exemple des communes des Golfes 1 et 4 est parlant. Des issues inattendues ont émergé lors de la désignation des maires, preuve que les équilibres politiques peuvent parfois se renverser. De là à imaginer qu’un député de l’opposition puisse être porté au perchoir de l’Assemblée nationale, il n’y a qu’un pas…

Pour l’heure, le pays reste dans l’attente. Entre calculs politiques et rumeurs feutrées, le suspense reste entier. Une chose est sûre l’élection du prochain président de l’Assemblée nationale constituera un test politique majeur pour la jeune Ve République togolaise.