Les prix des produits de première nécessité ont-ils vraiment diminué ? Après plus d’un an de baisse de la TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée), tout porte à croire que les prix n’ont connu aucune baisse et au contraire ne font que grimper au bon vouloir des commerçants.
En 2017, le gouvernement par le biais de l’Office Togolais des Recette (OTR) pour améliorer le panier de la ménagère et doter le togolais d’un fort pouvoir d’achat, ramenait la TVA de 18% à 10% sur les produits de première nécessité comme : les tissu Kaki et tissu imprimé (pagne) ; les huiles alimentaires ; les sucres ; les farines de céréales (blé) ; les pâtes alimentaires, le lait facturé, les aliments pour bétail et pour volailles ; matériels agricoles et autres. Et 0% sur les produits comme le lait non transformé ; le riz à l’ exception du riz de luxe ; les terminaux de luxe ou les équipements informatiques.
Un an après les prix n’ont pas véritablement changé sur le marché. Si nous prenons l’exemple de certains produits manufacturés comme le cas du lait peak, vendu à 350 fcfa, ce prix n’a souffert d’aucune baisse après celle de la TVA et au contraire dans certaines boutiques on constate une majoration des prix qui vont de 375 fcfa à 400 fcfa dans d’autres espaces de vente. Cette hausse de prix est aussi remarquée sur d’autres produits comme les pagnes, les pâtes alimentaires ou encore les équipements informatiques.
Au marché d’Agoè Assiyéyé par exemple, certaines femmes expliquent cette constance des prix. Revendeuse de pâtes alimentaires, lait et autres, Maman Sika nous a confié qu’elle fait ses emplettes au grand marché chez les grossistes et que si les prix diminuaient elle en fera de même.
A qui la faute si la baisse de la TVA sur les produits de première nécessité refuse de suivre dans les marchés ? Pour quoi le ministère du commerce ne fait pas une descente dans les différents marchés pour faire le constat de la chose.
Sans une police ou une équipe de contrôle des produits sur le marché, il est clair que la politique du Chef de l’Etat ne prendra que de l’eau, ce qui va frustrer davantage les populations qui peinent jusqu’ alors à joindre les deux bouts avec le faible pouvoir d’achat. Il faut dire que la responsabilité incombe au ministère du commerce de faire le suivi lorsque ces genres d’initiatives se prennent car c’est bel et bien son domaine.