Bénin/ Les putschistes tuent l’épouse du général Bertin Bada lors de l’assaut contre son domicile

Au lendemain de la tentative de coup d’État du 7 décembre, le Bénin reste marqué par les violences qui ont éclaté à Cotonou. Un groupe de militaires a mené un assaut contre plusieurs points sensibles, dont le domicile du général Bertin Bada, directeur de cabinet militaire du président Patrice Talon. Cette attaque ciblée a plongé tout le quartier dans la peur et la confusion.

Selon les premières informations recueillies sur place, l’assaut contre la résidence du général a été particulièrement violent. Des échanges de tirs ont éclaté autour de la maison, causant une situation chaotique en quelques minutes. C’est dans ces circonstances dramatiques que l’épouse du général Bada a perdu la vie, touchée lors de l’opération menée par les militaires impliqués dans le putsch.

Alors que les forces régulières ont repris le contrôle de la situation et annoncé l’échec de la tentative de renversement du pouvoir, la mort de cette femme crée une onde de choc au sein de l’opinion publique. Le pays reste sous tension, et beaucoup demandent que toute la lumière soit faite sur les responsabilités et les circonstances exactes de ce drame.

Bénin : Décès d’un enquêteur dans le dossier Olivier Boko et Homéky

Un climat d’inquiétude règne au Bénin après la mort de Boni Maurice, sous-officier de la brigade criminelle, survenue le mercredi 19 novembre 2025. Impliqué dans l’enquête sur la tentative de coup d’État visant Olivier Boko et Oswald Homéky, il aurait ressenti de fortes douleurs pendant son service, s’est rendu aux toilettes dans les locaux de la brigade, puis s’est soudainement effondré. Évacué à l’hôpital par ses collègues, il n’a pas survécu. Ce décès porte à trois le nombre d’enquêteurs morts dans cette affaire sensible.

Olivier Boko, homme d’affaires influent et proche du président Patrice Talon, a été arrêté en septembre 2024 à Cotonou et placé sous mandat de dépôt par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Il est accusé de complot contre l’autorité de l’État, corruption d’agents publics, faux et usage de faux et blanchiment de capitaux, dans le cadre d’une tentative de renversement du gouvernement. Lors du procès, il a été condamné à 20 ans de prison, avec des amendes et des dommages et intérêts s’élevant à plusieurs dizaines de milliards de FCFA. Boko a nié toute implication, affirmant sa loyauté envers le président et rejetant la possibilité de tout coup d’État.

Cette affaire sensible, mêlant politique et haute finance, continue de susciter une vive émotion et des interrogations sur les circonstances des décès des enquêteurs, notamment au sein de la brigade criminelle où travaillent les sous-officiers comme Boni Maurice.

Nouvelle Constitution au Bénin, l’opposition et la société civile restent silencieuses

La révision de la Constitution au Bénin qui allonge les mandats politiques et crée un Sénat continue de faire parler. Pourtant, un fait surprend tout le monde, l’opposition béninoise et la société civile restent totalement silencieuses. Le texte touche pourtant des points essentiels comme la durée des mandats et la structure du Parlement, mais les acteurs qui réagissent habituellement n’ont presque rien dit. Beaucoup de citoyens pensent que ce silence montre une peur, une fatigue ou une volonté d’éviter les problèmes dans un contexte politique devenu difficile.

Ce silence a permis au gouvernement d’avancer tranquillement. Aucun grand mouvement de contestation, aucune marche, aucun communiqué fort. Même les organisations qui défendent la démocratie semblent avoir donné leur langue au chat. Pour certains observateurs, ce manque de réaction montre que les contre-pouvoirs ne jouent plus vraiment leur rôle, ou qu’ils n’ont plus les moyens de le faire.

Grâce à cette absence de résistance visible, la réforme a été adoptée sans pression majeure. Elle attend maintenant les dernières validations pour devenir totalement officielle. Plusieurs citoyens pensent qu’un débat national aurait été nécessaire, surtout pour une réforme qui modifie autant le fonctionnement du pays. Ce débat n’a pas eu lieu et cela inquiète ceux qui tiennent à la transparence et à la participation citoyenne.

Au final, une grande question reste ouverte. La démocratie béninoise peut-elle rester solide si ceux qui devraient critiquer ou proposer des alternatives préfèrent se taire. Pour beaucoup d’analystes, le plus grand risque n’est pas seulement le mandat de sept ans ou la création du Sénat, mais la disparition progressive d’un espace politique où tout le monde peut s’exprimer librement.

Bénin : la révision constitutionnelle suscite débat et inquiétudes

Au Bénin, la proposition de révision de la Constitution, introduite fin octobre 2025 par deux députés de la majorité, continue de provoquer des réactions contrastées. Portée par des élus proches du président Patrice Talon, l’initiative vise notamment à créer un Sénat et à revoir certains équilibres institutionnels. Ses promoteurs estiment qu’il s’agit d’une évolution nécessaire pour renforcer la gouvernance, garantir la stabilité politique et assurer une meilleure représentation des différentes sensibilités du pays. Le texte a été soumis à l’Assemblée nationale le 3 novembre 2025 et examiné par la Commission des lois, première étape avant un éventuel vote en séance plénière.

Cependant, plusieurs voix de l’opposition et de la société civile expriment de fortes réserves. Elles dénoncent une démarche conduite sans véritable débat national et craignent une modification profonde de l’équilibre des pouvoirs. Selon ces critiques, la réforme pourrait ouvrir la voie à une concentration accrue du pouvoir entre les mains du chef de l’État et de son entourage, au détriment du pluralisme politique. Certains observateurs vont jusqu’à y voir une stratégie visant à prolonger l’influence présidentielle au-delà du mandat en cours, malgré les engagements antérieurs de Patrice Talon à ne pas briguer un troisième mandat.

Sur le plan politique, les débats autour de cette révision mettent en lumière la polarisation croissante de la classe politique béninoise. Alors que la majorité parlementaire insiste sur la nécessité de moderniser les institutions, l’opposition redoute une « dérive institutionnelle ». Les partisans du texte soulignent que la création d’un Sénat renforcerait la réflexion législative et offrirait un cadre de stabilité. Ses détracteurs, eux, estiment qu’elle alourdirait inutilement les charges publiques et fragiliserait la démocratie représentative.

Enfin, le silence relatif des grands médias internationaux sur cette réforme intrigue certains observateurs. Pour eux, cette discrétion contraste avec la réactivité habituellement observée face à d’autres révisions constitutionnelles en Afrique. Quelle qu’en soit l’issue, le débat actuel souligne les tensions entre stabilité institutionnelle et respect des principes démocratiques. Le Bénin, longtemps cité comme modèle démocratique dans la région, traverse ainsi une étape décisive de sa vie politique.

Éliminatoires Mondial 2026 : le Bénin tient contre vents et marées pour sa qualification

Le Bénin veut coûte que coûte participer à la Coupe du monde 2026 qui va se dérouler aux États-Unis. Si, après leur qualification il y a vingt ans, certains pays de la sous-région ouest-africaine ont décidé de régresser dans leur football, d’autres pays comme le Bénin ont choisi de se donner une chance en améliorant d’abord leurs infrastructures sportives et en motivant les joueurs à donner le meilleur d’eux-mêmes.

Le Bénin est dans une poule très forte, composée de pays comme l’Afrique du Sud ou encore le grand Nigeria ; des pays qu’on peut qualifier de foudres de guerre. Et pourtant, les joueurs béninois ont fait preuve de volonté et ont développé un football qui les a hissés à un niveau incroyable.

Aujourd’hui encore, le 9 octobre 2025, lors des fenêtres FIFA, le Bénin a consolidé ses acquis en battant le Rwanda 1-0 à Kigali, grâce à un but de Tosin Aiyegun à la 80ᵉ minute. Ce succès permet au pays de mieux se positionner dans le groupe et de faire encore rêver le peuple béninois.

Mieux encore, le Bénin est aujourd’hui en tête de sa poule avec 17 points, devançant des nations redoutables comme le Nigeria et l’Afrique du Sud. Une performance historique qui témoigne du sérieux et de la détermination des Écureuils dans cette campagne éliminatoire.

Le Bénin est plus motivé que jamais à participer à cette compétition internationale, vingt ans après la qualification du Togo. Le pays a décidé de ne pas suivre le Mondial à la télé comme son voisin d’à côté, mais bien d’y être présent sur le terrain.