Au Burkina Faso, les autorités intensifient leurs efforts pour redonner une place digne aux personnes vivant de la mendicité. Dans plusieurs villes du pays, des campagnes d’assainissement et de curage de caniveaux ont été lancées avec la participation de groupes de mendiants, encadrés par des brigades locales et appuyés par les forces de sécurité. L’objectif est de transformer ces activités en opportunités d’insertion socio-professionnelle plutôt qu’en simples mesures coercitives.
Selon des sources locales, cette initiative s’inscrit dans la dynamique de la Brigade Laabal, une structure mise en place pour accompagner les personnes vulnérables vers une autonomie financière. Ces derniers sont orientés vers des travaux communautaires tels que le pavage, le curage ou la réhabilitation d’infrastructures publiques. Les responsables insistent sur le caractère éducatif et civique de ces activités, censées inculquer la valeur du travail et de la participation citoyenne.
Toutefois, sur les réseaux sociaux, certains internautes ont interprété ces images comme une « sommation » de l’armée à des mendiants pour exécuter des travaux forcés. Les autorités démentent cette lecture et précisent qu’il s’agit de programmes d’intérêt général conduits sous encadrement civil et non militaire. Le but, selon elles, est d’éviter la marginalisation de milliers de citoyens vivant encore dans la rue.
Cette initiative illustre une volonté croissante du Burkina Faso de conjuguer sécurité, civisme et développement humain. En engageant les plus démunis dans des activités utiles à la collectivité, le pays espère réduire la mendicité urbaine tout en améliorant la salubrité des villes. Une démarche qui, si elle se poursuit dans le respect des droits humains, pourrait inspirer d’autres nations africaines confrontées aux mêmes défis sociaux.



















