Nouvelle Constitution au Bénin, l’opposition et la société civile restent silencieuses

La révision de la Constitution au Bénin qui allonge les mandats politiques et crée un Sénat continue de faire parler. Pourtant, un fait surprend tout le monde, l’opposition béninoise et la société civile restent totalement silencieuses. Le texte touche pourtant des points essentiels comme la durée des mandats et la structure du Parlement, mais les acteurs qui réagissent habituellement n’ont presque rien dit. Beaucoup de citoyens pensent que ce silence montre une peur, une fatigue ou une volonté d’éviter les problèmes dans un contexte politique devenu difficile.

Ce silence a permis au gouvernement d’avancer tranquillement. Aucun grand mouvement de contestation, aucune marche, aucun communiqué fort. Même les organisations qui défendent la démocratie semblent avoir donné leur langue au chat. Pour certains observateurs, ce manque de réaction montre que les contre-pouvoirs ne jouent plus vraiment leur rôle, ou qu’ils n’ont plus les moyens de le faire.

Grâce à cette absence de résistance visible, la réforme a été adoptée sans pression majeure. Elle attend maintenant les dernières validations pour devenir totalement officielle. Plusieurs citoyens pensent qu’un débat national aurait été nécessaire, surtout pour une réforme qui modifie autant le fonctionnement du pays. Ce débat n’a pas eu lieu et cela inquiète ceux qui tiennent à la transparence et à la participation citoyenne.

Au final, une grande question reste ouverte. La démocratie béninoise peut-elle rester solide si ceux qui devraient critiquer ou proposer des alternatives préfèrent se taire. Pour beaucoup d’analystes, le plus grand risque n’est pas seulement le mandat de sept ans ou la création du Sénat, mais la disparition progressive d’un espace politique où tout le monde peut s’exprimer librement.

Scrutin du 28 décembre en Guinée : Mamadi Doumbouya sera candidat

Le tombeur du professeur Alpha Condé a enfin affiché sa volonté de briguer la magistrature suprême par la voie loyale, qui est le vote. En effet, le général Mamadi Doumbouya, chef de la transition en Guinée depuis le coup d’État de 2021, a officiellement annoncé sa candidature à l’élection présidentielle prévue pour le 28 décembre 2025. Cette décision met fin aux nombreuses spéculations sur ses intentions politiques et marque une nouvelle étape dans la vie politique du pays.

Grâce à la nouvelle constitution adoptée en septembre 2025, le général Doumbouya a désormais le droit de se présenter. L’ancienne loi de transition interdisait cette possibilité, mais elle a été supprimée. Pour ses partisans, cette candidature est un signe de stabilité et de continuité, tandis que pour ses détracteurs, c’est une stratégie pour conserver le pouvoir sous une forme démocratique.

Dans le pays, les réactions sont partagées. Certains Guinéens espèrent que cette élection ouvrira enfin la voie à une vraie démocratie, tandis que d’autres craignent un simple prolongement du régime militaire. Quoi qu’il en soit, le scrutin de décembre s’annonce décisif pour l’avenir politique de la Guinée.