Sénégal -Nommer un nouveau Premier ministre serait-il trahir Sonko ?

Les tensions entre Ousmane Sonko et le président Bassirou Diomaye Faye s’intensifient depuis plusieurs mois. Tout a commencé avec la réorganisation de la coalition présidentielle, lorsque le président a remplacé certaines figures proches de Sonko, suscitant des accusations d’ingérence et de rupture de confiance.

Sonko n’a pas caché son mécontentement, dénonçant des manœuvres qui fragilisent son autorité au sein du gouvernement. Les appels à l’unité du président n’ont jusqu’ici pas suffi à apaiser les esprits, et la coalition reste tiraillée entre loyauté politique et calcul stratégique.

Face à cette situation, la question se pose , remplacer Sonko serait-il un simple remaniement ou un véritable acte de trahison ? Sonko reste une figure incontournable, avec un soutien populaire et un parti bien implanté, ce qui rend toute décision sensible.

Le choix du président sera déterminant. Maintenir Sonko pourrait préserver l’équilibre, mais à quel prix ? Le remplacer pourrait sembler nécessaire pour restaurer le contrôle, mais risquerait de provoquer un séisme politique. Entre loyauté et stratégie, l’avenir du poste de Premier ministre reste suspendu à un fil.

Togo/Pas question pour le groupe des 14 d’aller aux élections sans dialogue avec cette CENI.

Va-t-on vers une sortie de cette crise politique que traverse le Togo depuis le 19 aout 2017? Tout, porte à croire que ce n’est pas encore l’évidence. La coalition des 14 partis politiques de l’opposition n’entend pas participer aux élections de 2018 que le pouvoir veut organiser tant que les institutions ne seront pas déverrouillées notamment la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).

En effet, pendant que la Commission Électorale Nationale Indépendante s’active dans le processus des élections qui auront lieu cette année, le groupe des 14 partis politiques de l’opposition fait bloc et parle d’une même voix avant ces échéances à savoir le dialogue. De même, les 14 dénoncent la composition de la CENI qui selon eux n’est pas crédible. Une véritable machine à la solde du pouvoir qui doit faire objet de discussion lors du dialogue. Une position qui a été confirmée par les leaders des 14 à la plage après la marche du 13 janvier dernier.

Pour Dame Adjamagbo Johnson de la Convention Démocratique des peuples Africains CDPA, intervenue sur une radio de la place le 14 janvier 2018, il n’est pas question d’aller aux élections cette année avec cette CENI déjà à la solde du pouvoir. Selon elle la CENI aussi fera objet de discussions lors du dialogue car elle fait partie des revendications phares de cette crise à savoir le retour à la constitution de 1992 et le déverrouillage des institutions.

Revenant sur la question des informations qui ont fait croire que certains membres du groupe des 14 seraient déjà intéressés de faire partie de la CENI, la coordinatrice du CAP2015 a traité cette information de fake news avant de laisser entendre qu’aucun parti politique membre de la coalition des 14 ne fera pas partie de cette CENI tant qu’elle ne fera pas objet de discussions.