Qui sera maire de la Commune Golfe 4 : une femme ou un homme ?

Au Togo, les élections des maires ont débuté en ce début de semaine, marquant une nouvelle étape dans la vie politique locale. À la surprise générale, les premiers élus ne sont pas toujours ceux que les populations attendaient. Alors que beaucoup espéraient le retour des anciens maires à la tête de leurs communes, ce sont de nouveaux visages qui ont été désignés aussi bien au Nord qu’au Sud du pays.

Dans les communes Golfe 1 et Golfe 4, le suspense reste entier. Deux poids lourds de la scène politique nationale, longtemps dans un même parti avant de suivre des chemins différents, verront leur destin se jouer ce vendredi.

En effet, dans la Commune Golfe 1, les élections ont lieu dans la matinée de ce 17 octobre 2025. Le maire sortant, Gomado ancien membre de l’ANC et aujourd’hui au sein du regroupement TOVIA joue sa carte pour conserver son siège. Ce dernier a par ailleurs été nommé récemment dans le nouveau gouvernement, une donnée qui pourrait peser sur le choix des électeurs locaux. L’après-midi, ce sera au tour de Jean-Pierre Fabre, président du parti d’opposition ANC et actuel maire de Golfe 4, de savoir s’il sera réélu ou évincé.

Le système de décentralisation au Togo associe les maires aux gouverneurs et aux préfets dans la gestion territoriale. Le pays est divisé en cinq grandes régions, chacune administrée par un représentant de l’État. Le Grand Lomé, district autonome, est dirigé par une femme.

Dans la préfecture d’Agoè-Nyivé, les élections locales ont déjà porté des femmes à la tête de certaines communes. Dans la préfecture du Golfe, en revanche, une seule femme dirige actuellement une commune sur les sept que compte la zone. La probabilité est donc forte que les élections dans les communes Golfe 1 et Golfe 4 ouvrent la voie à une deuxième femme maire dans le Golfe.

L’issue de ces scrutins très attendus pourrait ainsi marquer un tournant politique, mais aussi symbolique, en matière de représentation féminine dans la gouvernance locale au Togo.

Décentralisation : A UNIR la junte féminine sera représentative.

A UNIR, Union pour la République, les femmes veulent amener leurs camarades à occuper une place de choix dans le processus de décentralisation. Pour ce faire, le Mouvement des Femmes Unir (MFU) a organisé une causerie débat autour du thème « Femme UNIR engage toi dans le processus de décentralisation de ton pays » le mercredi 7 mars 2018, veille de la célébration de la journée internationale de la femme.

Pour Atoemne Mensah déléguée à la communication du MFU, cette rencontre est d’abord une initiative du Président de leur parti, président de la république qui ; sait que pour réussir sa politique, il doit composer avec les femmes. « Nous avons assez fait de meubler les fora des hommes, nous avons toujours été au devant de toutes les luttes salvatrices mais une fois les résultats tombés, c’est nous mêmes qui courrons à nos casseroles pour laisser la place libre aux hommes. Nous avons notre place au sein de toutes les instances de prises de décisions à la seule condition que nous nous mobilisions pour agir »

Le MFU ainsi veut à travers ses rencontres encourager les femmes à déclarer leur candidature pour faire valoir leur potentialité jusque là cachée ou minimisée.

Agir pour Bâtir la Cité le nouveau projet qui implique davantage les populations dans le processus de décentralisation

Le processus de décentralisation que le Togo veut amorcer bientôt, nécessite une implication des populations dans la gestion des joyaux publics. Mais comment peut-on prétendre impliquer ces populations si on n’attire pas d’ores et déjà leur attention sur les responsabilités les plus élémentaires qu’elles doivent prendre ?

C’est donc face à cette problématique que le Collectif des Jeunes pour le Développement (CJD) a initié le projet  Agir pour Bâtir la Cité (ABC), qui a été lancé le 29 juillet dans la banlieue nord de Lomé (Agoè marché de  Cacaveli).  Selon  Kovi Adanbounou président du  CJD, le processus de décentralisation n’engage pas seulement les organisations administratives locales mais plutôt demande beaucoup de devoir  aux populations qui sont membres des communautés. «  C’est la mesure  du devoir qui nous incombe en tant que membres de ces différentes communautés dans ce processus de décentralisation qui motive  le Collectif des Jeunes Pour le Développement à initier le projet « ABC : Agir pour Bâtir la Cité » en vue de réfléchir  et d’agir ensemble pour contribuer efficacement au développement de nos communautés à la base. » a-t-il ajouté

Ainsi l’initiative va inclure des tournées de sensibilisations ; des actions citoyennes et des dons d’accompagnement pour montrer que le développement des communautés est un processus de coopération volontaire d’entraide et de construction de liens sociaux entre les résidents et les institutions de la communauté.

Il faut rappeler que des représentants des ministères de la communication et de la décentralisation ont pris part au  lancement de ce projet.