Togo- Affaire Grâce Koumayi une mise au point ferme de la gendarmerie nationale

Alors que des rumeurs affirmant que Grâce Koumayi aurait été victime de viol ont envahi les réseaux sociaux et certains médias, la gendarmerie nationale s’est enfin prononcée et a livré sa version des faits ce 21 novembre 2025. Dans un communiqué rendu public le même jour, l’institution est revenue en détail sur les circonstances de l’arrestation de la jeune femme ainsi que sur les accusations qui alimentent la polémique depuis plusieurs jours.

La gendarmerie explique que Grâce Koumayi a été arrêtée le 3 octobre 2025 pour avoir diffusé des contenus jugés dangereux pour la sécurité intérieure. Selon l’institution, les vidéos qu’elle publiait appelaient à la haine et incitaient à commettre des actes graves contre des hautes autorités de l’État. L’affaire est actuellement instruite par les autorités judiciaires compétentes.

La gendarmerie dément également les rumeurs selon lesquelles Grâce Koumayi aurait subi un viol ou des traitements inhumains lors d’une précédente interpellation le 6 juin 2025. Elle rappelle qu’après sa présentation au parquet le 10 juin 2025, elle avait été remise en liberté le même jour après un simple rappel à la loi, tout comme d’autres personnes interpellées. Malgré cet avertissement, elle aurait continué, selon l’institution, à diffuser des messages subversifs et à organiser des réunions publiques non autorisées.

La gendarmerie précise que durant sa garde à vue au groupement de Lomé, Grâce Koumayi et les 31 autres personnes détenues, dont 9 femmes, ont reçu la visite de la Commission nationale des droits de l’homme. La délégation, selon le communiqué, s’était déclarée satisfaite des conditions de détention. L’institution ajoute qu’à aucun moment ni pendant la garde à vue, ni lors de sa présentation au parquet, ni devant le magistrat instructeur, et même en présence de ses avocats Grâce Koumayi n’a évoqué un viol ou un mauvais traitement.

Pour conclure, la gendarmerie nationale réaffirme son engagement à respecter les droits humains et les règles légales en vigueur. Elle appelle la population à la vigilance face aux manipulations circulant en ligne et assure que toutes les allégations feront l’objet de vérifications rigoureuses. Elle rappelle enfin que le Togo demeure un État de droit où le dossier se poursuit dans le calme et la sérénité judiciaire.

Cameroun : tensions et violences après la réélection de Paul Biya

Le Cameroun a connu une journée particulièrement tendue ce lundi 27 octobre 2025, après l’annonce officielle de la victoire de Paul Biya à l’élection présidentielle. À 92 ans, le chef de l’État sortant a été déclaré vainqueur avec 53,66 % des voix, devançant son principal rival Issa Tchiroma Bakary, qui dénonce une fraude massive. Cette proclamation a immédiatement provoqué des manifestations dans plusieurs villes du pays, notamment à Douala, Yaoundé et Bafoussam.

Dans certains quartiers comme New Bell à Douala, les rues se sont transformées en champs de bataille entre manifestants et forces de l’ordre. Des barricades ont été dressées, des pneus brûlés, et la police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les foules. Selon plusieurs sources locales, au moins quatre personnes ont perdu la vie dans ces affrontements, et une centaine d’autres ont été interpellées.

Le gouvernement a dénoncé des actes de vandalisme et de destruction d’infrastructures publiques, notamment à Dschang où plusieurs bâtiments ont été incendiés. De son côté, l’opposition accuse les autorités de répression et réclame une enquête indépendante sur les violences et les irrégularités électorales. La tension reste vive dans le pays, alors que les forces de sécurité sont déployées massivement pour prévenir de nouvelles émeutes.

Ces événements viennent raviver les inquiétudes autour de la stabilité politique du Cameroun. La société civile, dont le Réseau panafricain des observateurs et défenseurs des droits de l’homme coordonné par Maître Bertin AMEGAH-ATSYON, appelle à la retenue et au dialogue. L’avenir politique du pays semble suspendu à la capacité du pouvoir et de l’opposition à trouver une issue pacifique à cette crise postélectorale.

Cameroun : des opposants arrêtés, la tension politique augmente

Depuis le 25 octobre 2025, plusieurs opposants au pouvoir ont été arrêtés à Yaoundé et à Douala. Parmi eux, des membres du parti de Maurice Kamto, le MRC. Selon la police, ces arrestations sont liées à des “troubles à l’ordre public”. Mais pour les familles et les proches, c’est une manière d’empêcher les opposants de s’exprimer librement.

Le gouvernement explique qu’il veut éviter des manifestations non autorisées qui pourraient créer le désordre. Le ministère de l’Administration territoriale a précisé que les personnes arrêtées seront interrogées et jugées selon la loi.

Des organisations comme Amnesty International et Human Rights Watch dénoncent ces arrestations. Elles demandent au Cameroun de respecter la liberté d’expression et de libérer les personnes arrêtées pour leurs opinions politiques.

Ces événements montrent que la situation politique reste tendue au Cameroun. Beaucoup appellent au dialogue entre le gouvernement et l’opposition pour éviter de nouvelles crises.