La jeunesse togolaise de plus en plus motivée à entreprendre

La flamme entrepreneuriale brille toujours au Togo. Malgré un léger ralentissement ces derniers mois, les Togolais continuent de créer des entreprises, signe d’une confiance persistante dans le climat des affaires.

Entre janvier et septembre 2025, 11 099 nouvelles entreprises ont été créées, selon le Centre de formalités des entreprises (CFE). Même si ce chiffre est un peu moins élevé qu’en 2024 (11 979), il montre que l’esprit d’entreprise reste fort. Parmi ces entreprises, 6 195 ont été créées par des Togolais et 1 552 par des étrangers, preuve que le Togo attire aussi les investisseurs venus d’ailleurs. Les femmes représentent près de 27 % des créatrices, ce qui confirme le développement de l’entrepreneuriat féminin.

Le gouvernement soutient activement les entrepreneurs. La simplification des procédures au CFE, la digitalisation et la réduction des coûts de création d’entreprise facilitent le parcours des jeunes porteurs de projets. Par le biais du Comité de concertation entre l’État et le secteur privé (CCESP), les autorités restent à l’écoute des besoins des entreprises pour améliorer les réformes.

L’Agence nationale de promotion et de garantie de financement des PME/PMI (ANPGF) accompagne également les entrepreneurs. À fin 2024, elle avait mobilisé 17,5 milliards de francs pour plus de 1 400 PME et forme chaque année plus de 3 000 jeunes. Ce soutien permet aux entreprises de mieux se structurer, d’accéder au crédit et de gérer efficacement leurs activités. L’objectif est de transformer chaque création d’entreprise en emplois durables et en valeur économique.

Forte relance de l’activité économique des femmes au Togo

Après une période marquée par des difficultés économiques, l’activité des femmes connaît un regain perceptible. Dans les marchés, les ateliers et les zones rurales, elles redoublent d’efforts pour maintenir leurs revenus et soutenir leurs familles. Si la relance est visible, elle reste encore fragile et dépend largement des conditions économiques générales et des soutiens disponibles.

Au cœur de cet appui se trouve le Fonds national de la finance inclusive (FNFI), véritable pièce maîtresse des dispositifs mis en place par le gouvernement. En facilitant l’accès au crédit pour des milliers de femmes auparavant exclues du système bancaire, le FNFI a permis de relancer plusieurs activités artisanales et commerciales. Toutefois, malgré son impact positif, les besoins de financement demeurent élevés, et toutes les bénéficiaires ne parviennent pas encore à transformer ce soutien en véritable croissance durable.

Cette dynamique, portée par une volonté politique d’inclusion économique sous l’impulsion du Président du Conseil Faure Essozimna Gnassingbé, montre que les femmes constituent un levier essentiel de la relance nationale. Mais pour consolider ces acquis, il reste nécessaire de renforcer l’accompagnement technique, la formation et l’accès à des marchés stables, afin que cette reprise ne soit pas seulement visible, mais durable.