Togo-Le saviez-vous ?

Les incendies survenus en décembre 2023 à Agoè-Assiyéyé et en septembre 2024 à Kégué ont profondément marqué les commerçants togolais. Face à ces drames, le gouvernement n’est pas resté indifférent. D’importantes ressources ont été mobilisées afin d’accompagner les sinistrés dans la reconstruction de leurs activités et de leur dignité.

Au centre de ce dispositif, le Fonds National de la Finance Inclusive (FNFI) s’est imposé comme la pièce maîtresse de l’appui gouvernemental. Entre août 2024 et août 2025, pas moins de 38 524 crédits à taux préférentiels, représentant 3,2 milliards de francs CFA, ont été octroyés, principalement à des femmes commerçantes. À cela s’ajoutent 1 097 indemnisations totalisant 212,8 millions de francs CFA, ainsi que 857,5 millions d’aides directes aux très petites et moyennes entreprises (TPME). Ces mesures, bien que salutaires, ne suffisent pas à effacer toutes les difficultés rencontrées sur le terrain, où la reconstruction complète des infrastructures se fait encore attendre.

La relance économique togolaise porte aujourd’hui le visage de la femme : courageuse, inventive et déterminée. Grâce au FNFI, nombre d’entre elles ont pu relancer leurs activités et redonner vie aux marchés. Cependant, au-delà des chiffres, cette reprise souligne aussi la nécessité d’une solidarité continue et d’un suivi durable pour que les efforts engagés ne soient pas vains, et que chaque entrepreneure puisse transformer l’épreuve en opportunité.

Forte relance de l’activité économique des femmes au Togo

Après une période marquée par des difficultés économiques, l’activité des femmes connaît un regain perceptible. Dans les marchés, les ateliers et les zones rurales, elles redoublent d’efforts pour maintenir leurs revenus et soutenir leurs familles. Si la relance est visible, elle reste encore fragile et dépend largement des conditions économiques générales et des soutiens disponibles.

Au cœur de cet appui se trouve le Fonds national de la finance inclusive (FNFI), véritable pièce maîtresse des dispositifs mis en place par le gouvernement. En facilitant l’accès au crédit pour des milliers de femmes auparavant exclues du système bancaire, le FNFI a permis de relancer plusieurs activités artisanales et commerciales. Toutefois, malgré son impact positif, les besoins de financement demeurent élevés, et toutes les bénéficiaires ne parviennent pas encore à transformer ce soutien en véritable croissance durable.

Cette dynamique, portée par une volonté politique d’inclusion économique sous l’impulsion du Président du Conseil Faure Essozimna Gnassingbé, montre que les femmes constituent un levier essentiel de la relance nationale. Mais pour consolider ces acquis, il reste nécessaire de renforcer l’accompagnement technique, la formation et l’accès à des marchés stables, afin que cette reprise ne soit pas seulement visible, mais durable.

FNFI : Après 4 ans d’opérationnalisation, l’inclusion financière est toujours en marche

861 811 bénéficiaires touchés par l’ensemble des 6 produits ; 586 645 renouvellements de crédits soit 1448 456 micros crédits octroyés pour un total de 72, 8 milliards de FCFA. Voilà le bilan que le Fonds National de la Finance Inclusive (FNFI) dresse de ses activités 4 ans après. En effet, au cours d’une conférence de presse animée ce 13 avril à Lomé, le directeur Yves Gnanba a laissé entendre que 4 ans après, le FNFI restent une inclusion financière en marche. En 2017 le FNFI estime que ses réalisations ont atteint 139 436 nouveaux bénéficiaires des produits AGRISEF APSEF, AJSEF, PAS, PS et PAIFFV pour un montant total de crédits de 11 milliards débloqués

Ainsi pour cette année 2018, le FNFI table sur d’autres initiatives à savoir la digitalisation des services financiers pour dématérialiser l’offre de service et permettre aux institutions de micro finances partenaires d’offrir les services financiers de bases en toute sécurité à des populations qui habitent les lieux éloignés.

Porté sur les fonds baptismaux en janvier 2014 par le chef l’Etat, en vue de permettre aux populations pauvres d’avoir accès aux services financiers, le FNFI visiblement est en marche avec un remboursement acceptable à savoir 100% en en 2014 ; 93,7% en 2015 ; 85,3% en 2016 et 92,8% de 2017 jusqu’en mars 2018 dont la région des savanes reste la zone de très bonne performance.

Malgré ces résultats encourageants, le FNFI entend relever d‘autres défis « Les défis, c’est d’améliorer davantage la qualité des services, et de poursuivre l’inclusion financière pour que d’autres localités du pays qui n’ont pas encore été touchées puissent l’être.» a ajouté le directeur du FNFI. Il faut rappeler que pour son opérationnalisation, le FNFI a bénéficié de 32 milliards de la part de l’Etat togolais, 21 milliards du trésor public et 10 milliards des partenaires financiers.