Togo- Les centrales syndicales apportent leur soutien au SYNBANK et exigent la réintégration immédiate des 42 employés licenciés de SUNU Bank Togo

Les centrales syndicales du Togo sont montées au créneau ce samedi 11 octobre 2025 lors d’une réunion au siège du SYNBANK. La CSTT, GSA, l’UNSIT et la STT ont dénoncé avec fermeté le licenciement jugé abusif de 42 employés de SUNU Bank Togo, parmi lesquels figurent des responsables syndicaux. Pour elles, cette décision est injuste et repose sur des arguments économiques mensongers.

Selon les syndicats, la direction de la banque a justifié les licenciements par une prétendue masse salariale trop élevée. Pourtant, des signaux de mauvaise gouvernance avaient été signalés dès 2019 sans réaction concrète. Pire encore, après avoir assuré au personnel que leurs emplois n’étaient pas menacés, la direction a pris une décision brutale un an plus tard.

Saisie de l’affaire, la Commission Bancaire de l’UMOA a confirmé que la masse salariale n’était pas à l’origine des difficultés de SUNU Bank Togo. Les problèmes viennent plutôt d’une gestion interne défaillante et d’octrois de crédits non conformes aux règles bancaires. Malgré cela, la banque a poursuivi la procédure de licenciement, en violation des règles légales et réglementaires.

Pour les centrales syndicales, les 42 employés ont été ciblés de manière discriminatoire, notamment les 27 femmes et les représentants syndicaux protégés par la loi. Elles estiment que cette décision viole les articles 39 et 40 du Code du travail togolais. Elles dénoncent également le fait que ce soient les travailleurs qui subissent les conséquences d’erreurs de gestion qu’ils n’ont pas commises.

Face à cette situation, les centrales syndicales exigent le retour immédiat et sans condition des employés licenciés. Elles annoncent être prêtes à engager toutes les voies légales pour défendre les droits des travailleurs et obtenir justice.

L’Afrique en première ligne pour la protection des océans

L’Afrique s’impose de plus en plus comme un acteur central dans la gouvernance mondiale des océans. Plusieurs pays du continent, dont la Mauritanie, les Seychelles, Maurice, le Liberia et la Côte d’Ivoire, ont ratifié le traité sur la biodiversité marine au-delà des juridictions nationales (BBNJ), marquant leur volonté de protéger les écosystèmes marins menacés par la surpêche, la pollution et le changement climatique.

Ce traité, adopté à l’ONU en juin 2023, vise à créer des aires marines protégées dans les hautes mers, à encadrer les activités humaines et à garantir un partage équitable des ressources génétiques marines. Avec déjà plus d’une quinzaine de pays africains engagés, l’Afrique montre qu’elle veut peser dans la définition des règles de gouvernance des océans.

Au-delà du plan juridique, des initiatives régionales renforcent cet engagement. En Afrique de l’Ouest, les États côtiers, à travers la Déclaration de Praia et le partenariat PRCM, collaborent pour préserver les zones marines sensibles (source : PRCM, 2025). En Afrique de l’Est, des projets de restauration de mangroves et de récifs coralliens associent les communautés locales, renforçant à la fois biodiversité et résilience climatique.

Cependant, les défis restent nombreux. La surveillance des activités illégales, le manque de moyens financiers, le déficit d’infrastructures et la pression des industries extractives freinent la mise en œuvre concrète des engagements. La réussite dépendra aussi de la participation active des communautés de pêcheurs, souvent en première ligne face aux menaces écologiques.

Avec l’entrée en vigueur attendue du traité début 2026, l’Afrique a une occasion historique de devenir une force de proposition et de leadership. En misant sur la coopération régionale et le soutien international, le continent peut protéger ses richesses marines tout en sécurisant des bénéfices économiques et sociaux durables.

Cameroun : Une opposition divisée face au long règne de Paul Biya

Le Cameroun se prépare pour l’élection présidentielle prévue le 12 octobre 2025. Paul Biya, président depuis 1982, veut encore être candidat alors qu’il a 92 ans. Beaucoup de Camerounais se demandent si le pays pourra changer de dirigeant après plus de quarante ans sous le même chef d’État.

Le principal opposant, Maurice Kamto, n’a pas été autorisé à se présenter. Sa candidature a été rejetée par le Conseil constitutionnel, ce qui a choqué ses partisans. Beaucoup pensent que le pouvoir utilise les institutions pour empêcher les vrais concurrents de participer.

Du côté de l’opposition, il n’y a pas d’unité. Plusieurs candidats veulent se présenter mais ils ne s’entendent pas pour choisir une seule personne capable de rivaliser avec Paul Biya. Cette division risque de faire perdre des voix et d’aider le président sortant à garder le pouvoir.

Paul Biya est critiqué pour sa longue gouvernance. Ses adversaires disent qu’il n’a pas réussi à lutter contre la corruption, la pauvreté et les violences dans les régions anglophones et contre Boko Haram. Ils accusent aussi le régime de contrôler les médias, la justice et les élections.

L’élection du 12 octobre 2025 sera donc un grand test pour la démocratie camerounaise. Si l’opposition reste divisée, Paul Biya a de fortes chances de gagner encore. Mais beaucoup de citoyens mécontents pourraient contester le résultat et demander du changement.