L’Institut Africain pour le Développement Economique et Social formation Togo a porté à la connaissance de la presse togolaise ce 27 septembre à Lomé, les résultats de l’étude réalisée sur l’introduction du coton BT dit coton génétiquement modifié dans la culture cotonnière au Burkina-Faso.
« Le coton BT et nous, la vérité de nos champs. », c’est à travers ce thème que s’est déroulée cette rencontre de INADES-Togo, focal de la Coalition pour la protection du patrimoine génétique Africain (COPAGEN). D’emblée, les résultats de l’étude montrent que contrairement au coton conventionnel, le coût de production ne diminue pas avec le coton B. L’étude révèle que le prix de la semence représente 27% du coût total de production BT contre 1% du coton conventionnel. Egalement il ressort que les rendements n’augmentent pas avec le coton BT. Ses promoteurs lui prêtent des rendements accrus de 30 à 35% en moyenne, aussi les résultats montrent que le profit moyen des producteurs de coton BT, directement proportionnel au rendement à l’hectare est inférieur d’environ7% à celui des producteurs de coton conventionnel.
Introduit au Burkina-Faso en 2003 et vite salué par les paysans de ce pays, ces mêmes paysans ont vite fait de dénoncer cette culture occidentale des laboratoires occidentaux qui a fini par les ruiner. A travers cette conférence, l’ONG INADES formation Togo veut mettre en garde les paysans togolais sur l’introduction des cultures génétiquement modifiées et les conséquences comme le montre si bien les résultats de l’étude au Burkina-Faso. Pour son directeur Sena Kwaku Adessou, le coton BT ne contribue pas à la lutte contre la pauvreté encore moins à l’amélioration des conditions de vie. Au lieu de se contenter des OGM parfois douteux pour améliorer les conditions de vie. Il faut dire que cette étude a été lancée en 2014 par l’institut.