Togo-Signature officielle de la convention-cadre de partenariat entre la CNSS, l’INAM et les compagnies d’assurance, courtiers et mutuelles

La Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) a organisé, ce 14 octobre, une cérémonie solennelle marquant une étape majeure dans la consolidation du système de protection sociale au Togo. L’événement, tenu dans les locaux de la CNSS à Lomé, a consacré la signature officielle de la convention-cadre de partenariat entre la CNSS, l’Institut National d’Assurance Maladie (INAM), les compagnies d’assurance, les courtiers et les mutuelles de santé.

La rencontre a mobilisé plusieurs acteurs, notamment le représentant du ministre de la Santé, de l’Hygiène publique, de la Couverture sanitaire universelle et des Assurances. Prenant la parole, ce dernier a souligné que cette initiative « marque une étape décisive dans la mise en œuvre effective de la couverture complémentaire à l’Assurance Maladie Universelle (AMU), pilier essentiel de la stratégie nationale de protection sociale et de santé publique ». Il a également rappelé que cette vision s’inscrit dans la politique du Président du Conseil, qui vise à garantir aux Togolais un accès équitable à des soins de qualité à moindre coût.

De son côté, la directrice générale de la CNSS, qui a également la charge de l’INAM, a exprimé sa satisfaction face à ce partenariat stratégique. « Cette initiative s’inscrit dans la vision stratégique du Président du Conseil, qui a toujours encouragé un dialogue constructif et inclusif avec le secteur privé pour bâtir un écosystème complet et structuré de la couverture maladie au Togo », a-t-elle déclaré. Elle a également salué le travail collectif qui a permis d’aboutir à cette étape, en adressant une mention particulière à GTA Assurances, première compagnie à s’engager dans le processus avant l’adhésion des autres acteurs.

La convention-cadre signée permettra de faciliter l’accès des assurés à des couvertures complémentaires adaptées, d’harmoniser les outils et plateformes avec ceux de l’AMU, de renforcer les mécanismes de suivi et de lutte contre la fraude, et de produire des données statistiques fiables pour une meilleure gouvernance du système de santé.

Ce partenariat public-privé vient combler un vide organisationnel et réglementaire, créant un pont solide entre la couverture de base de l’AMU et les offres complémentaires des acteurs privés. Il traduit une volonté commune de bâtir une gouvernance partagée de la protection santé au Togo, fondée sur la solidarité, l’efficacité et la transparence.

Les structures impliquées dans cette convention sont notamment les compagnies d’assurance membres du Comité des Assureurs du Togo, les sociétés de courtage regroupées au sein de la Fédération Togolaise des Assureurs Conseils (FETAC), ainsi que les mutuelles membres du Cadre National de Concertation des Mutuelles du Togo (CNCMUT).

Le Togo renforce la santé scolaire : une révolution silencieuse au service des élèves

Autrefois, la santé des élèves au Togo relevait surtout de la responsabilité des parents, souvent impuissants face aux coûts médicaux. Aujourd’hui, la donne change. Grâce au projet School Amu, le pays fait un pas décisif vers une éducation plus humaine et inclusive, où le bien-être des enfants devient une priorité nationale.

Lancé en 2017 sous le nom de School Assur, le programme s’est transformé en School Amu depuis son intégration, en 2024, à l’Assurance maladie universelle (Amu). Ce dispositif novateur, soutenu par le président Faure Essozimna Gnassingbé, symbolise la vision d’un Togo où apprendre et être en bonne santé vont désormais de pair. Chaque élève, de la maternelle au secondaire, bénéficie d’une couverture médicale annuelle plafonnée à 30 000 francs CFA, couvrant consultations, analyses, hospitalisations et soins de petite chirurgie.

Les résultats parlent d’eux-mêmes. À fin janvier 2025, 356 millions de francs CFA avaient été mobilisés, pour plus de 213 000 feuilles de soins déjà utilisées à travers le pays. La région des Plateaux arrive en tête avec 73 141 consultations, suivie de près par les Savanes avec 70 250, preuve que la politique de proximité sanitaire atteint même les zones les plus reculées.

Au-delà des chiffres, School Amu représente une véritable transformation sociale. En soulageant les familles des dépenses de santé, le projet garantit la continuité des études et renforce l’égalité des chances. Pour beaucoup d’enfants togolais, aller à l’école ne signifie plus seulement apprendre, mais aussi être protégé. Une avancée majeure qui marque l’entrée du Togo dans une ère où l’éducation et la santé avancent main dans la main.

Le Togo met en avant sa couverture santé universelle à l’AISS

Le Togo a brillé lors de l’Assemblée générale de l’Association internationale de la sécurité sociale (AISS), qui a réuni 354 organismes de protection sociale venus du monde entier. Invité à partager l’expérience du pays, Justin Tchilabalo PILANTE, Directeur général de l’Institut national d’assurance maladie (INAM), a été vivement salué pour la clarté et la force de son intervention.

Le DG PILANTE a rappelé que la couverture sociale universelle reste l’un des plus grands défis pour l’Afrique. Il a souligné que l’enjeu n’est pas seulement d’augmenter le nombre de bénéficiaires, mais aussi d’élargir les risques pris en charge, comme la maladie, encore peu couverte dans de nombreux pays africains.

Le Togo s’est illustré par un système de sécurité sociale déjà solide avant son indépendance, couvrant plusieurs risques : vieillesse, invalidité, chômage, maternité, etc. Mais c’est en 2011 que le pays a franchi une étape clé avec la création de l’INAM. Après une première phase pour les agents publics, une loi adoptée en 2020–2021 a ouvert la voie à une couverture maladie universelle pour tous les travailleurs et les populations vulnérables.

Parmi les avancées récentes figure le programme School AMU : désormais, tous les élèves des établissements publics bénéficient d’une prise en charge intégrale de leurs soins de santé, financée par l’État via l’INAM. L’objectif est clair : aucun enfant ne doit abandonner l’école pour des raisons de santé ou de manque de moyens financiers.

Cette politique sociale traduit la vision de Son Excellence Faure Essozimna Gnassingbé, qui place la santé publique et la protection sociale au cœur du développement durable. Deux piliers la soutiennent : un pilier contributif pour les salariés et un pilier assistanciel pour les plus vulnérables. Aujourd’hui, plus de 4 millions de Togolais bénéficient déjà d’une protection maladie.

Pour finir le DG PILANTE a appelé les acteurs africains à partager leurs expériences pour relever ensemble les défis de financement et d’accès équitable aux soins. Son intervention a renforcé la place du Togo comme modèle de progrès social et partenaire incontournable dans la construction d’une Afrique plus solidaire.

La FNGPC va bientôt bénéficier des services de l’INAM

La Fédération Nationale des Groupements de Producteurs de Coton (FNGPC) va bientôt bénéficier des services de l’Institut National d’Assurance Maladie du Togo (INAM). Ainsi afin de présenter aux membres de la FNGPC les résultats de l’étude de faisabilité pour la couverture maladie des producteurs du coton, il a été organisé un atelier de restitution des études.

Pour Myriam Dossou-d’Almeida directeur général de l’INAM, cet atelier est la restitution d’une étude élaborée depuis 2014 où le chef de l’Etat a demandé à ce que INAM puisse permettre aux paysans, premiers bras valides de l’économie du Togo de bénéficier d’une couverture maladie «…….. cette démarche nous conduit aujourd’hui à plusieurs études et à pouvoir leur dire, voilà comment vous allez être couvert, la contribution à faire …. ». Pour M Yosso Hodabalo président de la FNGPC, cette couverture maladie dont bénéficiera bientôt sa fédération, permettra à coup sûr aux producteurs de mieux vaquer librement à leurs occupations car ils auront moins de soucis sur le plan sanitaire. Des morsures de serpents et les hépatites sont quelques une des prises en charge.

Cette rencontre a été organisée en collaboration avec la Nouvelle Société Cotonnière du Togo (NSTC) et pour son président Nanfame Adam, cette prise en charge prochaine des producteurs du coton va leur permettre de libérer leur énergie pour l’atteinte de la vision 2022 de la NSTC qui voudrait que la production cotonnière atteigne 200 mille tonnes.

Il faut dire que cet atelier de restitution fait suite à une étude effectuée auprès de 483 ménages choisis au sein de 96 groupements repartis en 5 régions du Togo. 15 centres hospitaliers opérants dans les zones à forte production du coton ont aussi fait l’objet de cette étude.