La contractualisation pourra-t-elle faire changer les choses? Pour l’heure, les habitudes continuent sur fonds de commerce. Se faire admettre dans certains hôpitaux publics pour urgences au Togo n’est pas chose facile. Victime d’un accident de circulation ou d’autre cas qui nécessite de l’urgence à l’hôpital, il est souvent demandé au patient ou à son représentant de débourser avant une admission aux services d’urgence.
Cette manière de faire est malheureusement courante dans les hôpitaux publics un peu partout au Togo. Et pourtant le code de la santé publique de la république du Togo sous la loi N2009/ 007 du 15 mai 2009, stipule en son article 189 que “Le praticien qui, dans son domaine de compétence, reçoit une personne en danger, est tenu de lui apporter les soins d’urgence sans exiger le payement de ses honoraires. ” Mieux encore, l’article 188 exige que « Tout praticien qui reçoit un patient est tenu de le soigner ou lui offrir ses services conformément aux règles de d « ontologie de la profession et de la science. Il doit lui consacrer tout le temps nécessaire et procéder à toutes les investigations que nécessite son état de santé ».
Même s’il est vrai que les médecins ne demandent pas le payement de leurs honoraires, il faut souligner qu’il est souvent demandé aux victimes de verser une partie avant toute prise en charge. Le cas du jeune fauché par balle à Tokpli en est une preuve palpable. En effet selon les indiscrétions venant des proches de ce jeune, une fois arrivée à l’hôpital malgré son état critique, il a quand même été demandé le versement d’une certaine somme avant la prise en charge de ce jeune qui rendra malheureusement l’âme.