Les sociétés étatiques ne sont pas des biens personnels encore moins des propriétés des partis politiques. Une société étatique est avant tout la chose publique et sa gestion ne doit pas être sous l’emprise d’une quelconque connotation. Malheureusement, cela ne semble pas être le cas au Togo. Ainsi, Il est courant de voir une personne venue jeune à la tête d’une société de l’Etat et vieillir sans toutefois quitter son poste. Pendant que les autres sont admis à la retraite, eux ne sont pas inquiétés. Et pour couronner le tout, ces messieurs sortent toujours millionnaires ceci au su et au vu de nos élus mandatés par le peuple pour veiller à la gestion de la chose publique.
La population togolaise atteindra bientôt le cap des 8 millions d’habitants. Ils sont nombreux ces togolais qui font partie de la couche défavorisée. Trouver un repas par jour est souvent un parcours de combattant pour certains mais à côté de cette même couche, il y en a qui s‘arrogent le droit de s’éterniser à la tête des sociétés étatiques au nom du militantisme ou du service rendu à une personnalité ou encore au parti.
Et si nos élus votaient une loi pour limiter le passage des directeurs à la tête des sociétés ?
Togocom, togocel, OTR, port autonome de Lomé, CEET, CRT, CNSS………voilà quelques une des sociétés que dispose l’Etat togolais. Et elles peuvent faire objet de mandat limité si les élus le veulent bien. Ainsi sous cet angle, le passage d’un directeur pour une durée déterminée ( 5 ou 10 ans), permettrait de voir clair dans la gestion de la chose publique. Cette question doit faire objet de sursaut patriotique. Le faussé aujourd’hui entre riche et pauvre est béant. Pendant que certains s’enrichissent par la mauvaise gestion et la gabegie, d’autres en payent le prix fort et s’appauvrissent.
Le Togo regorge de jeunes compétents qui peuvent valablement jouer leur partition. Ailleurs sous d’autres cieux c’est cette même jeunesse formée dans les universités délabrées du Togo qui fait l’économie de certains pays.
Voter une pareille loi, c’est permettre aux autres de mettre leurs compétences au service du pays et engranger des réformes.