Lutte contre la corruption au Togo : Des têtes finiront-elles par tomber?

Qualifiée de peste économique par les plus hautes autorités du pays, la corruption continue par gagner du terrain au Togo. En effet, au jour le jour, les détournements se font, les noms sont connus et rien ne se fait. L’impunité économique au Togo serait-elle légalisée?

Après le scandale financier de la route Lomé vogan en passant par Anfoin qui a coûté au contribuable togolais près de 30 millions de francs CFA, l’autre scandale financier qui suscite encore l’étonnement de la population togolaise est la disparition miraculeuse de 600 millions de francs comptant pour la CAN Gabon 2017.

Deux scandales financiers qui émanent de deux ministres toujours en fonction. Des scandales au sommet de l’Etat et bien connus des autorités togolaises qui cependant ménagent des efforts pour faire la lumière.

Dans un État comme le Togo où la population peine à trouver ses marques financières, l’idéal aurait voulu que des instances compétentes saisissent les auteurs peu importe leur fonction ou rang pour répondre de leur crime. Hélas ce qui est constaté est aberrant et laisse la place à d’autres protagonistes de pratiquer cet exercice mal sein.

Le cas du tronçon Lomé Anfoin vogan est malheureusement le cas palpable pour illustrer cette impunité économique dont le chef de l’État togolais fait la promotion au vu de son silence. En effet, autour de ce scandale, des noms ont été cités à commencer par celui du ministre des infrastructures et du transport mais aucune commission d’enquête n’a vu le jour pour inquiéter les responsables de cette peste économique. On n’a juste jugé utile pour taire ce scandale financier plus d’une autre trentaine de milliards cette même route. Comme cela ne suffisait pas et est devenu un concours ministériel, on assiste à un autre crime économique cette fois-ci au ministère de la communication. Ce n’est plus une trentaine de millions qui disparaît mais plus de 600 millions. Un trou de 600.000.000 FCFA constaté lors des comptes de la CAN Gabon 2017. Elle est belle l’histoire. Certains cotisent et d’autres se le partagent tout simplement.

À quand la fin de l’impunité au sommet de l’État au Togo? Peut-être qu’un troisième scandale financier ministériel fera porter l’attention sur le mal. En attendant la traque des petits poissons continue. Quelle ironie !