La plage de Lomé ne serait plus le point de chute des prochaines manifestations ? Hier 27 décembre déjà, premier jour des manifestations contre toute attente des leaders des 14 partis politiques de l’opposition, les manifestants ont refusé de continuer à la plage point de chute officiel des marches et ont préféré s’arrêter à Dekon, centre névralgique des affaires à Lomé. Pris de court par cette situation, le chef de fil de l’opposition Jean pierre Fabre a dû improviser pour calmer les ardeurs.
Après sa prise de parole face à la détermination des manifestants, le chef de fil de l’opposition a été contraint de joindre sa voix à celle des manifestants au risque d’être vomi avant de venir à bout des discussions. Que pouvait-il faire d’autre ? N’est-ce pas eux (leaders des 14 partis) qui disent faire la volonté du peuple ? Voilà que ce fameux peuple les amène à ne pas respecter l’itinéraire convenu avec l’autorité. Depuis le début de cette crise, il faut dire que les leaders des 14 partis politiques n’ont jamais su dire NON aux manifestants même devant les situations les plus irréalisables. On peut comprendre aisément ce choix des leaders de l’opposition de se laisser faire au risque de s’attirer la foudre du seul appui qu’ils ont. Le cas d’école du leader de l’UFC en dit long et personne des 14 leaders ne voudrait encore faire les frais. Voilà le diktat de ce fameux peuple sur ses leaders.
A ce rythme, il n’est pas faux de dire que de vives tensions risquent de secouer encore le Togo. Dekon est un point stratégique pour les affaires à Lomé. Par le passé, l’autorité a toujours refusé un quelconque sit-in ou meeting à ce lieu et les futurs sit-in ne sauraient être sans réaction des autorités Togo. Pour les manifestants, par cette nouvelle stratégie il s’agit d’attirer l’attention du gouvernement et l’amener à accepter les préalables avant le dialogue après 21 jours de marche.