Déckon ou le diktat du fameux peuple sur les leaders des 14 partis de l’opposition.

La plage de Lomé ne serait plus le point de chute des prochaines manifestations ? Hier 27 décembre déjà, premier jour des manifestations contre toute attente des leaders des 14 partis politiques de l’opposition, les manifestants ont refusé de continuer à la plage point de chute officiel des marches et ont préféré s’arrêter à Dekon, centre névralgique des affaires à Lomé. Pris de court par cette situation, le chef de fil de l’opposition Jean pierre Fabre a dû improviser pour calmer les ardeurs.

Après sa prise de parole face à la détermination des manifestants, le chef de fil de l’opposition a été contraint de joindre sa voix à celle des manifestants au risque d’être vomi avant de venir à bout des discussions. Que pouvait-il faire d’autre ? N’est-ce pas eux (leaders des 14 partis) qui disent faire la volonté du peuple ? Voilà que ce fameux peuple les amène à ne pas respecter l’itinéraire convenu avec l’autorité. Depuis le début de cette crise, il faut dire que les leaders des 14 partis politiques n’ont jamais su dire NON aux manifestants même devant les situations les plus irréalisables. On peut comprendre aisément ce choix des leaders de l’opposition de se laisser faire au risque de s’attirer la foudre du seul appui qu’ils ont. Le cas d’école du leader de l’UFC en dit long et personne des 14 leaders ne voudrait encore faire les frais. Voilà le diktat de ce fameux peuple sur ses leaders.

A ce rythme, il n’est pas faux de dire que de vives tensions risquent de secouer encore le Togo. Dekon est un point stratégique pour les affaires à Lomé. Par le passé, l’autorité a toujours refusé un quelconque sit-in ou meeting à ce lieu et les futurs sit-in ne sauraient être sans réaction des autorités Togo. Pour les manifestants, par cette nouvelle stratégie il s’agit d’attirer l’attention du gouvernement et l’amener à accepter les préalables avant le dialogue après 21 jours de marche.

La pression de l’opposition sur le pouvoir continue dans la rue cette semaine : 5000 manifestants ce mercredi à Lomé

Le groupe des 14 partis politiques de la coalition de l’opposition togolaise a encore battu pavé ce 29 novembre pour réclamer ses fondamentaux parmi lesquels le retour à la constitution de 1992 ainsi que le vote de la diaspora.
Cette sortie n’a pas échappé au gouvernement qui a communiqué le bilan de ce premier jour de manifestation. Selon le ministre de la sécurité et de la protection civile Yark Damehame, le nombre des manifestants à Lomé est estimé à 5000 personnes.
Cette marche à Lomé a connu quelques incidents. Un étudiant avec un malade à moto ont été violentés. Une autre dame sur sa moto à été violentée. A deckon un autre incident a été remarqué entre un taxi moto et un manifestant.
Outre la capitale, d’autres groupes de manifestations ont été enregistrés dans la région maritime c’est le cas de vogan avec 50 personnes, Anié 80 personnes ou encore kpalimé ave c ses 150 personnes. A tchamba la manifestation a démarré avec 20 personnes mais n’a pas abouti selon le ministre de la sécurité.
Il faut rappeler que l’opposition maintient toujours les manifestations les 30 novembre et 2 décembre.

KABEY