La capitale togolaise sera au cœur d’un événement inédit en cette fin d’année. En effet, du 8 au 12 décembre prochain, Lomé accueille le 9ᵉ Congrès panafricain. Cet événement est organisé par la République Togolaise en collaboration avec l’Union Africaine dans le cadre de la Décennie des Racines africaines et de la Diaspora africaine. Cette initiative lancée par le Togo et adoptée par l’UA vise à renforcer les liens entre le continent africain et les millions de personnes d’origine africaine vivant hors du continent.
Une continuité historique
Le Congrès de Lomé s’inscrit dans une longue histoire commencée en 1900 avec la première conférence panafricaine. Après les congrès organisés à Paris, Dar es Salaam, Kampala et Johannesburg, la rencontre de 2025 prolonge cette tradition tout en tenant compte des enjeux actuels. Il s’agit notamment de la place de l’Afrique dans la gouvernance mondiale et de la nécessité de réinventer le panafricanisme face aux crises et aux transformations du monde. L’édition de Lomé entend offrir une plateforme d’échanges pour réfléchir au rôle de l’Afrique dans les réformes internationales.
Les diasporas impliquées
La préparation de ce grand rendez-vous s’est appuyée sur une démarche participative. Six conférences régionales ont été organisées en Afrique du Nord, de l’Ouest, de l’Est, Australe, Centrale ainsi que dans la région diaspora. Ces précongrès ont permis d’impliquer les populations du continent et les Afrodescendants qui jouent un rôle essentiel dans le plaidoyer, les initiatives de développement et la promotion de l’Afrique dans le monde. L’objectif est de faire du Congrès de Lomé un véritable panafricanisme des peuples.
Des résultats attendus pour un panafricanisme renouvelé
Ce 9ᵉ Congrès panafricain offrira un espace de réflexion pour imaginer le devenir humain, social, culturel et politique des Africains dans un monde changeant. Les travaux doivent aboutir à la Déclaration de Lomé et à un livre blanc présentant une vision claire et des projets concrets pour relancer le panafricanisme. De nouvelles stratégies de mobilisation des ressources, l’implication renforcée de la diaspora et la définition d’un nouveau cadre d’actions pour le continent figurent parmi les résultats attendus. L’ambition est de faire de Lomé 2025 un moment clé pour une Afrique unie, forte et respectée.


















