Togo- La CNSS étend l’AMU aux travailleurs non salariés

Alors que l’Assurance Maladie Universelle (AMU) vise à protéger tous les Togolais, la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a décidé d’élargir sa couverture aux travailleurs non-salariés. Commerçants, artisans, agriculteurs, éleveurs et entrepreneurs individuels ont été informés ce mardi 7 octobre à Lomé des modalités pour adhérer et bénéficier des prestations offertes.

Les cotisations ont été conçues pour être souples et accessibles : elles peuvent être mensuelles (10.000 FCFA), trimestrielles (28.500 FCFA), semestrielles (54.000 FCFA) ou annuelles (102.000 FCFA), avec la possibilité de couvrir jusqu’à six ayants droit. Les prestations incluent des soins préventifs, curatifs et hospitaliers, ainsi qu’une prise en charge partielle des analyses et médicaments essentiels.

Ingrid Awadé, directrice générale de la CNSS, a insisté sur l’importance de cette extension : “Nous voulons garantir l’accès aux soins pour tous et renforcer la protection sociale des travailleurs de l’économie informelle. C’est un acte de justice sociale et un moteur pour un développement économique durable.”

Pour simplifier l’enrôlement, une plateforme numérique a été mise en place, accessible sur le site de la CNSS et via les applications mobiles. Il est rappelé qu’une période de carence de 90 jours est nécessaire avant de pouvoir profiter des prestations.

Le Togo renforce la santé scolaire : une révolution silencieuse au service des élèves

Autrefois, la santé des élèves au Togo relevait surtout de la responsabilité des parents, souvent impuissants face aux coûts médicaux. Aujourd’hui, la donne change. Grâce au projet School Amu, le pays fait un pas décisif vers une éducation plus humaine et inclusive, où le bien-être des enfants devient une priorité nationale.

Lancé en 2017 sous le nom de School Assur, le programme s’est transformé en School Amu depuis son intégration, en 2024, à l’Assurance maladie universelle (Amu). Ce dispositif novateur, soutenu par le président Faure Essozimna Gnassingbé, symbolise la vision d’un Togo où apprendre et être en bonne santé vont désormais de pair. Chaque élève, de la maternelle au secondaire, bénéficie d’une couverture médicale annuelle plafonnée à 30 000 francs CFA, couvrant consultations, analyses, hospitalisations et soins de petite chirurgie.

Les résultats parlent d’eux-mêmes. À fin janvier 2025, 356 millions de francs CFA avaient été mobilisés, pour plus de 213 000 feuilles de soins déjà utilisées à travers le pays. La région des Plateaux arrive en tête avec 73 141 consultations, suivie de près par les Savanes avec 70 250, preuve que la politique de proximité sanitaire atteint même les zones les plus reculées.

Au-delà des chiffres, School Amu représente une véritable transformation sociale. En soulageant les familles des dépenses de santé, le projet garantit la continuité des études et renforce l’égalité des chances. Pour beaucoup d’enfants togolais, aller à l’école ne signifie plus seulement apprendre, mais aussi être protégé. Une avancée majeure qui marque l’entrée du Togo dans une ère où l’éducation et la santé avancent main dans la main.

Le Togo met en avant sa couverture santé universelle à l’AISS

Le Togo a brillé lors de l’Assemblée générale de l’Association internationale de la sécurité sociale (AISS), qui a réuni 354 organismes de protection sociale venus du monde entier. Invité à partager l’expérience du pays, Justin Tchilabalo PILANTE, Directeur général de l’Institut national d’assurance maladie (INAM), a été vivement salué pour la clarté et la force de son intervention.

Le DG PILANTE a rappelé que la couverture sociale universelle reste l’un des plus grands défis pour l’Afrique. Il a souligné que l’enjeu n’est pas seulement d’augmenter le nombre de bénéficiaires, mais aussi d’élargir les risques pris en charge, comme la maladie, encore peu couverte dans de nombreux pays africains.

Le Togo s’est illustré par un système de sécurité sociale déjà solide avant son indépendance, couvrant plusieurs risques : vieillesse, invalidité, chômage, maternité, etc. Mais c’est en 2011 que le pays a franchi une étape clé avec la création de l’INAM. Après une première phase pour les agents publics, une loi adoptée en 2020–2021 a ouvert la voie à une couverture maladie universelle pour tous les travailleurs et les populations vulnérables.

Parmi les avancées récentes figure le programme School AMU : désormais, tous les élèves des établissements publics bénéficient d’une prise en charge intégrale de leurs soins de santé, financée par l’État via l’INAM. L’objectif est clair : aucun enfant ne doit abandonner l’école pour des raisons de santé ou de manque de moyens financiers.

Cette politique sociale traduit la vision de Son Excellence Faure Essozimna Gnassingbé, qui place la santé publique et la protection sociale au cœur du développement durable. Deux piliers la soutiennent : un pilier contributif pour les salariés et un pilier assistanciel pour les plus vulnérables. Aujourd’hui, plus de 4 millions de Togolais bénéficient déjà d’une protection maladie.

Pour finir le DG PILANTE a appelé les acteurs africains à partager leurs expériences pour relever ensemble les défis de financement et d’accès équitable aux soins. Son intervention a renforcé la place du Togo comme modèle de progrès social et partenaire incontournable dans la construction d’une Afrique plus solidaire.

Togo-Une bonne nouvelle pour ceux qui n’ont pas encore leur carte AMU

La Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) continue d’élargir la couverture de l’Assurance maladie universelle (AMU) à de nouvelles personnes. Une campagne nationale est en cours pour mettre à jour les informations et délivrer les cartes uniques d’assurance aux pensionnés et aux bénéficiaires de rentes ayant travaillé dans d’autres pays comme le Bénin, le Burkina-Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger ou le Sénégal, mais qui reçoivent régulièrement leurs paiements par la CNSS.

Cette opération, qui se déroule jusqu’au 15 octobre au siège de la CNSS à Lomé, concerne également leurs proches : conjoints, veuves, veufs et enfants orphelins. L’objectif est de faciliter l’accès aux soins et de mieux gérer les informations personnelles des bénéficiaires.

Pour obtenir la carte, les pensionnés doivent présenter leur carte nationale d’identité, leur passeport ou leur carte consulaire, une photocopie légalisée de leur acte de naissance et une photo d’identité récente sur fond blanc. Les conjoints ou veuves/veuves doivent fournir leur acte de mariage légalisé, leur acte de naissance et une photo récente, tandis que les orphelins doivent apporter leur acte de naissance légalisé et une photo.

La CNSS précise qu’une période de trois mois, d’octobre à décembre 2025, sera observée avant que les bénéficiaires puissent profiter pleinement des prestations de l’AMU, à partir du 1er janvier 2026.