Togo -Des contournements urbains pour fluidifier la circulation

Les contournements routiers représentent aujourd’hui une réponse stratégique aux défis de mobilité urbaine au Togo. Les villes carrefours traversées par la RN1 connaissent un trafic saturé, notamment avec le passage quotidien de milliers de camions de transit. Pour désengorger ces zones névralgiques, le gouvernement a lancé plusieurs projets visant à dévier le flux de circulation hors des centres-villes, afin d’améliorer la fluidité et la sécurité routière.

À Sokodé, une voie de contournement longue de 16 à 21 km est en préparation. Elle permettra de soulager le cœur de la ville, traversé chaque jour par plus de 2 500 camions. Des études sont également en cours pour contourner les monts Alédjo, un secteur montagneux difficile et accidentogène. Rien qu’en 2023, plus de 150 accidents y ont été enregistrés, ce qui confirme la nécessité d’une alternative sécurisée pour les usagers.

Au-delà des contournements, les autorités prévoient le doublage intégral de la RN1. Cette transformation en route à grande capacité, avec deux fois deux voies et une largeur de plus de 14 mètres, prévoit des échangeurs, des aires de repos et des dispositifs de sécurité modernes. Une fois achevée, cette infrastructure réduira d’environ 40 % le temps de trajet entre Lomé et Kara, aujourd’hui estimé entre 7 et 8 heures, tout en doublant la capacité de trafic.

Véritable colonne vertébrale du réseau routier national, la RN1 est un axe vital pour l’économie togolaise. Elle soutient la compétitivité du port de Lomé, dont le trafic est passé de 22 millions de tonnes en 2020 à près de 30 millions en 2024. Ces investissements dans les contournements et l’élargissement de l’axe s’inscrivent ainsi dans une vision globale de développement et de modernisation du pays.

Togo- La RN1, un axe vital en pleine modernisation

La route nationale numéro un (RN1) est le principal couloir routier du Togo. Longue de plus de 650 km, elle relie Lomé au nord du pays et supporte plus de 70 % du trafic intérieur et 60 % du transit vers le Burkina Faso, le Niger et le Mali.

Depuis 2020, le gouvernement a lancé de vastes travaux pour renforcer cette infrastructure stratégique : bitumage, élargissement et modernisation. Déjà 595 km ont été réhabilités, pour un investissement dépassant 95 milliards de FCFA.

Parmi les chantiers majeurs figure Aouda–Kara (110 km), avec parkings poids lourds, forages et ouvrages d’assainissement. Autre projet clé : Aléhéridè–Tchambéri (30 km), lancé en avril 2024, qui prévoit une route élargie et des équipements sociaux pour 6 000 riverains.

Avec un trafic dépassant 15 000 véhicules par jour, la RN1 reste la colonne vertébrale du commerce et de la mobilité nationale.