Guinée-Bissau – L’armée reproche au président déchu son échec dans la lutte contre corruption et le trafic de drogue

Le coup d’État en Guinée-Bissau a été justifié par ses auteurs. En effet, à peine Umaro Embaló Cissoko renversé, l’armée a rapidement nommé son remplaçant, qui a prêté serment. Il s’agit du général Horta N’Tam, investi président de transition. Lors de sa prestation de serment, il a mis en exergue les vraies causes de ce coup d’État.

La raison principale serait la corruption à grande échelle qui sévissait dans le pays sous le nez et à la barbe du chef de l’État. Horta N’Tam a déclaré qu’il entendait mener « un combat sans concession contre les réseaux de trafic de drogue et de corruption », qu’il a décrits comme « des fléaux qui rongent l’État et la société ». L’armée justifie ainsi son intervention comme nécessaire pour restaurer l’ordre, la sécurité nationale et pour combattre ces maux.

Reconnu pour être l’un des centres névralgiques de la corruption en Afrique de l’Ouest, Umaro Embaló Cissoko n’aura visiblement pas fait grande chose pour que cette pratique malsaine cesse dans son pays.

L’armée, par ce coup d’État, veut prendre les taureaux par les cornes et balayer le pays de ses cas infestés, en s’attaquant prioritairement à la corruption et au trafic de drogue qui minent les institutions depuis des années.

Togo : Hommage aux forces de défense et de sécurité dans un esprit de mémoire et de reconnaissance

Au-delà du poids de l’histoire, certains événements rappellent la valeur de la vigilance et du sacrifice. C’est dans cette optique qu’une conférence publique s’est tenue mardi au Centre d’entraînement aux opérations de maintien de la paix (CEOMP) des Nations unies à Lomé. L’initiative, inscrite dans le double cadre des 20 ans du décès du Général Gnassingbé Eyadema et du 39ᵉ anniversaire de l’agression terroriste du 23 septembre 1986, a été marquée par un vibrant hommage aux forces de défense et de sécurité (FDS).

En présence du Président du Sénat, du Médiateur de la République, de membres du gouvernement et des différentes composantes des Forces armées togolaises (FAT), plusieurs conférenciers issus des universités publiques ont revisité l’histoire et les sacrifices consentis par les FDS. Ces derniers ont été salués non seulement pour leur rôle décisif dans le maintien de la paix et de la stabilité, mais aussi pour leur engagement permanent auprès des populations, renforçant le lien entre l’Armée et la Nation voulu par l’ancien Chef de l’État.

Les échanges ont également mis en lumière le rôle multidimensionnel des forces de défense et de sécurité. Bien au-delà des missions régaliennes, elles interviennent sur des chantiers cruciaux : santé, éducation, environnement, infrastructures, grâce notamment au savoir-faire du génie militaire. Autant de contributions qui traduisent leur engagement à accompagner le développement national et à répondre aux attentes des citoyens.

En conclusion, les participants ont souligné que l’hommage rendu aux FDS doit se transformer en un engagement collectif et durable. Comme l’a rappelé le ministre de l’Administration territoriale, le Colonel Hodabalo Awate, il s’agit de bâtir ensemble une société stable et cohésive. L’exemple des forces de défense et de sécurité, par leur présence sur tous les fronts et leurs sacrifices au quotidien, demeure une leçon vivante de courage et de responsabilité, essentielle pour la consolidation de la paix et du développement durable au Togo.