Togo/ Le Sénat examine le budget de l’État pour l’année 2026

Le Sénat examine actuellement le projet de loi de finances pour l’année 2026, comme le prévoit la Constitution dans le cadre du système bicaméral. Cet examen permet aux sénateurs de vérifier que le budget proposé par le Gouvernement répond bien aux priorités nationales de développement.

Depuis lundi, les sénateurs travaillent en commission sur ce projet de budget. Ces travaux se font en présence du ministre des Finances et du Budget, Essowè Georges Barcola, et du ministre de l’Économie et de la Veille stratégique, Badanam Patoki, qui expliquent les grandes orientations du budget.

Les discussions portent sur la répartition des ressources, la cohérence des prévisions financières et la capacité de l’État à supporter les dépenses prévues. Les sénateurs peuvent aussi faire des remarques et proposer des modifications si nécessaire.

Après ces travaux en commission, le projet de loi de finances 2026 sera examiné en séance plénière au Sénat. Une fois adopté, il sera envoyé à l’Assemblée nationale pour son adoption définitive.

L’Assemblée nationale adopte le budget 2026 pour renforcer le développement social du Togo

L’Assemblée nationale du Togo a adopté ce 9 décembre 2025 le budget de l’État pour l’année 2026. Le montant total est de 2 751,5 milliards de francs CFA, ce qui représente une hausse par rapport à l’année précédente. Présenté par le ministre de l’Économie et des Finances, Georges Barcola, ce budget a pour but de soutenir la croissance du pays et d’améliorer les services offerts à la population.

Les travaux réalisés en commission ont apporté quelques ajustements tout en gardant l’équilibre général du budget. Le gouvernement souhaite poursuivre la modernisation des infrastructures, renforcer l’administration publique et encourager la transformation économique. Plusieurs secteurs importants reçoivent ainsi des moyens supplémentaires pour continuer les projets déjà engagés.

La dimension sociale reste une priorité forte. Près de la moitié du budget est consacrée à l’éducation, à la santé, à l’eau potable, à l’énergie et à la protection sociale. Ces choix visent à répondre aux besoins d’une population jeune et à consolider les progrès obtenus ces dernières années, malgré un contexte régional difficile.

Le texte doit maintenant être examiné par le Sénat pour une seconde lecture. L’adoption finale est attendue avant la fin de l’année afin de permettre l’application du budget dès le 1ᵉʳ janvier 2026. Ce cadre financier confirme la volonté du Togo de poursuivre une politique axée sur l’inclusion sociale, la croissance économique et la bonne gestion des ressources publiques.

Nouvelle Constitution au Bénin, l’opposition et la société civile restent silencieuses

La révision de la Constitution au Bénin qui allonge les mandats politiques et crée un Sénat continue de faire parler. Pourtant, un fait surprend tout le monde, l’opposition béninoise et la société civile restent totalement silencieuses. Le texte touche pourtant des points essentiels comme la durée des mandats et la structure du Parlement, mais les acteurs qui réagissent habituellement n’ont presque rien dit. Beaucoup de citoyens pensent que ce silence montre une peur, une fatigue ou une volonté d’éviter les problèmes dans un contexte politique devenu difficile.

Ce silence a permis au gouvernement d’avancer tranquillement. Aucun grand mouvement de contestation, aucune marche, aucun communiqué fort. Même les organisations qui défendent la démocratie semblent avoir donné leur langue au chat. Pour certains observateurs, ce manque de réaction montre que les contre-pouvoirs ne jouent plus vraiment leur rôle, ou qu’ils n’ont plus les moyens de le faire.

Grâce à cette absence de résistance visible, la réforme a été adoptée sans pression majeure. Elle attend maintenant les dernières validations pour devenir totalement officielle. Plusieurs citoyens pensent qu’un débat national aurait été nécessaire, surtout pour une réforme qui modifie autant le fonctionnement du pays. Ce débat n’a pas eu lieu et cela inquiète ceux qui tiennent à la transparence et à la participation citoyenne.

Au final, une grande question reste ouverte. La démocratie béninoise peut-elle rester solide si ceux qui devraient critiquer ou proposer des alternatives préfèrent se taire. Pour beaucoup d’analystes, le plus grand risque n’est pas seulement le mandat de sept ans ou la création du Sénat, mais la disparition progressive d’un espace politique où tout le monde peut s’exprimer librement.

Bénin : la révision constitutionnelle suscite débat et inquiétudes

Au Bénin, la proposition de révision de la Constitution, introduite fin octobre 2025 par deux députés de la majorité, continue de provoquer des réactions contrastées. Portée par des élus proches du président Patrice Talon, l’initiative vise notamment à créer un Sénat et à revoir certains équilibres institutionnels. Ses promoteurs estiment qu’il s’agit d’une évolution nécessaire pour renforcer la gouvernance, garantir la stabilité politique et assurer une meilleure représentation des différentes sensibilités du pays. Le texte a été soumis à l’Assemblée nationale le 3 novembre 2025 et examiné par la Commission des lois, première étape avant un éventuel vote en séance plénière.

Cependant, plusieurs voix de l’opposition et de la société civile expriment de fortes réserves. Elles dénoncent une démarche conduite sans véritable débat national et craignent une modification profonde de l’équilibre des pouvoirs. Selon ces critiques, la réforme pourrait ouvrir la voie à une concentration accrue du pouvoir entre les mains du chef de l’État et de son entourage, au détriment du pluralisme politique. Certains observateurs vont jusqu’à y voir une stratégie visant à prolonger l’influence présidentielle au-delà du mandat en cours, malgré les engagements antérieurs de Patrice Talon à ne pas briguer un troisième mandat.

Sur le plan politique, les débats autour de cette révision mettent en lumière la polarisation croissante de la classe politique béninoise. Alors que la majorité parlementaire insiste sur la nécessité de moderniser les institutions, l’opposition redoute une « dérive institutionnelle ». Les partisans du texte soulignent que la création d’un Sénat renforcerait la réflexion législative et offrirait un cadre de stabilité. Ses détracteurs, eux, estiment qu’elle alourdirait inutilement les charges publiques et fragiliserait la démocratie représentative.

Enfin, le silence relatif des grands médias internationaux sur cette réforme intrigue certains observateurs. Pour eux, cette discrétion contraste avec la réactivité habituellement observée face à d’autres révisions constitutionnelles en Afrique. Quelle qu’en soit l’issue, le débat actuel souligne les tensions entre stabilité institutionnelle et respect des principes démocratiques. Le Bénin, longtemps cité comme modèle démocratique dans la région, traverse ainsi une étape décisive de sa vie politique.