Côte d’Ivoire : la campagne électorale s’achève dans une ambiance tendue, le RHDP confiant pour la suite

La Côte d’Ivoire a clôturé, ce jeudi 23 octobre 2025, une campagne électorale marquée par l’intensité et la ferveur. Après plusieurs semaines d’échanges parfois vifs entre les différents camps, le pays s’apprête à entrer dans le silence électoral avant le scrutin décisif. Dans les rues d’Abidjan et à l’intérieur du pays, les couleurs du RHDP, parti au pouvoir, dominaient encore les dernières heures de la campagne, illustrant la détermination du parti à conserver le pouvoir.

Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), dirigé par le président Alassane Ouattara, a clôturé sa campagne sur un ton d’optimisme. Devant des foules venues nombreuses, le parti a mis en avant son bilan : stabilité politique, grands chantiers d’infrastructures et croissance économique soutenue. Le message central est resté le même : « la paix par la prospérité » et la continuité d’un modèle qui, selon ses partisans, a permis de consolider la place de la Côte d’Ivoire comme moteur économique de l’Afrique de l’Ouest.

Cependant, la campagne n’a pas été exempte de tensions. Dans certaines régions, des échauffourées mineures ont été signalées, et les partis d’opposition ont dénoncé un climat électoral inégal. Plusieurs formations reprochent au RHDP d’avoir bénéficié d’un accès privilégié aux médias et de moyens logistiques considérables. Des frustrations sociales liées au chômage et au coût de la vie ont également alimenté le débat public.

Les observateurs électoraux, présents dans plusieurs localités, appellent à un vote pacifique et transparent. Les forces de sécurité ont été déployées massivement dans les zones jugées sensibles pour prévenir tout débordement. Les autorités électorales assurent que toutes les dispositions sont prises pour garantir un scrutin crédible et conforme aux standards démocratiques.

Alors que le pays entre dans la période de silence avant le vote, le RHDP se dit confiant, s’appuyant sur son bilan et la figure d’Alassane Ouattara, symbole de stabilité et d’expérience. Mais la tension palpable dans l’atmosphère rappelle que chaque élection en Côte d’Ivoire reste un moment à haut risque, où la maturité politique et la volonté de paix des citoyens seront, une fois encore, mises à l’épreuve.

Le Togo prêt pour la 2ᵉ édition du Lomé Peace and Security Forum

Le Togo se prépare activement à accueillir, les 11 et 12 octobre 2025, la deuxième édition du Lomé Peace and Security Forum (LPSF II). Placé sous le thème « L’Afrique face aux défis sécuritaires complexes : comment renforcer et rendre durable la paix et la stabilité dans un monde en mutation ? », ce forum s’inscrit dans la continuité de la première édition de 2023 et confirme Lomé comme un carrefour stratégique pour la réflexion sur la paix et la sécurité en Afrique.

L’événement vise à analyser les défis sécuritaires complexes qui affectent le continent et à proposer des solutions concrètes et adaptées aux réalités africaines. Il ambitionne également de renforcer la coopération régionale et internationale et d’explorer les opportunités et risques liés à l’intelligence artificielle dans la promotion de la paix et de la stabilité.

La deuxième édition se déroulera autour de cinq panels thématiques, abordant des enjeux allant de la stabilisation de la région des Grands Lacs à l’autonomie stratégique de l’Afrique, en passant par le rôle des jeunes et l’intelligence artificielle comme facteur de paix. Le panel final, dit « Panel des Leaders », réunira ministres, parlementaires et responsables d’organisations internationales pour partager leurs perspectives et recommandations clés.

Le LPSF II rassemblera une large diversité de participants : décideurs politiques, diplomates, experts en médiation, chercheurs, leaders de la société civile ainsi que des jeunes et des femmes leaders. Ce forum constitue une plateforme essentielle pour développer des stratégies durables, consolider la paix et renforcer la résilience des sociétés africaines face aux menaces sécuritaires.

Togo : Hommage aux forces de défense et de sécurité dans un esprit de mémoire et de reconnaissance

Au-delà du poids de l’histoire, certains événements rappellent la valeur de la vigilance et du sacrifice. C’est dans cette optique qu’une conférence publique s’est tenue mardi au Centre d’entraînement aux opérations de maintien de la paix (CEOMP) des Nations unies à Lomé. L’initiative, inscrite dans le double cadre des 20 ans du décès du Général Gnassingbé Eyadema et du 39ᵉ anniversaire de l’agression terroriste du 23 septembre 1986, a été marquée par un vibrant hommage aux forces de défense et de sécurité (FDS).

En présence du Président du Sénat, du Médiateur de la République, de membres du gouvernement et des différentes composantes des Forces armées togolaises (FAT), plusieurs conférenciers issus des universités publiques ont revisité l’histoire et les sacrifices consentis par les FDS. Ces derniers ont été salués non seulement pour leur rôle décisif dans le maintien de la paix et de la stabilité, mais aussi pour leur engagement permanent auprès des populations, renforçant le lien entre l’Armée et la Nation voulu par l’ancien Chef de l’État.

Les échanges ont également mis en lumière le rôle multidimensionnel des forces de défense et de sécurité. Bien au-delà des missions régaliennes, elles interviennent sur des chantiers cruciaux : santé, éducation, environnement, infrastructures, grâce notamment au savoir-faire du génie militaire. Autant de contributions qui traduisent leur engagement à accompagner le développement national et à répondre aux attentes des citoyens.

En conclusion, les participants ont souligné que l’hommage rendu aux FDS doit se transformer en un engagement collectif et durable. Comme l’a rappelé le ministre de l’Administration territoriale, le Colonel Hodabalo Awate, il s’agit de bâtir ensemble une société stable et cohésive. L’exemple des forces de défense et de sécurité, par leur présence sur tous les fronts et leurs sacrifices au quotidien, demeure une leçon vivante de courage et de responsabilité, essentielle pour la consolidation de la paix et du développement durable au Togo.