Nord-Est du Nigeria : l’armée riposte après une attaque djihadiste d’une rare intensité

Une nouvelle vague de violence a frappé le nord-est du Nigeria ce jeudi 23 octobre 2025. Des combattants affiliés au groupe État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) ont lancé une offensive d’envergure contre plusieurs bases militaires situées dans les États de Borno et de Yobe. Cette attaque, menée avec une coordination inhabituelle, a été marquée par l’utilisation de drones armés, confirmant l’évolution tactique des groupes terroristes dans la région.

Selon les autorités militaires, l’armée nigériane a réussi à contenir l’assaut après plusieurs heures d’intenses échanges de tirs. Le bilan officiel fait état de plus de cinquante insurgés neutralisés et de nombreux blessés dans les rangs ennemis. Les soldats ont également saisi plusieurs armes de guerre, des véhicules blindés ainsi que du matériel de communication appartenant aux assaillants.

Les affrontements les plus violents ont été signalés dans les zones de Dikwa, Mafa et Gajibo, dans l’État de Borno, ainsi qu’à Katarko, dans le Yobe. Des témoins ont évoqué des explosions retentissantes et des mouvements de panique dans les villages environnants. Des habitations et des installations militaires ont été endommagées, contraignant de nombreuses familles à fuir vers des localités plus sécurisées.

Pour le haut commandement de l’armée, cette attaque illustre la transformation du champ de bataille dans le nord-est du pays. L’usage de drones par les insurgés marque une nouvelle étape dans la guerre asymétrique que mène le Nigeria contre l’insurrection depuis plus de quinze ans. En réaction, Abuja promet un renforcement de la surveillance aérienne et un déploiement accru de troupes dans les zones frontalières avec le Niger et le Cameroun.

Ce nouvel épisode tragique met une fois de plus en lumière la fragilité sécuritaire du bassin du lac Tchad. Malgré les efforts engagés par les forces nationales et régionales, la menace djihadiste continue de s’adapter et de se propager. Les observateurs estiment que seule une coopération accrue entre les pays du Sahel, couplée à des politiques de développement local, permettra de stabiliser durablement cette région meurtrie par la guerre.

Sommet du Processus d’Aqaba : Faure Gnassingbé plaide pour une réponse collective face à la crise sécuritaire

Le Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, a participé le 15 octobre 2025 à Rome au sommet du Processus d’Aqaba, célébrant le 10ᵉ anniversaire de cette initiative sur la sécurité en Afrique de l’Ouest. Coprésidé par le Roi Abdallah II de Jordanie et la Présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, le sommet a réuni plusieurs dirigeants pour définir des stratégies communes contre la menace terroriste.

Dans son intervention, Faure Gnassingbé a souligné que la crise sécuritaire dépasse désormais l’Afrique de l’Ouest et constitue une menace mondiale. Il a rappelé que le terrorisme, les réseaux criminels transnationaux et les flux migratoires exigent une responsabilité partagée et des réponses coordonnées.

Le Président du Conseil a insisté sur l’importance d’adapter les moyens aux enjeux sécuritaires. Selon lui, la sécurité doit être considérée comme un investissement et financée de manière durable, au même titre que l’éducation ou les infrastructures, afin de renforcer les capacités nationales et régionales.

Il a également rappelé que la lutte contre l’extrémisme ne peut pas être seulement militaire. L’éducation, l’information et la cohésion sociale sont des armes essentielles dans cette guerre des esprits, nécessitant une action collective et intégrée.

Enfin, Faure Gnassingbé a appelé à une coopération internationale respectueuse et prévisible, tout en saluant les initiatives régionales déjà en place. Il a réaffirmé la volonté du Togo de contribuer à une réponse africaine forte et durable face aux défis sécuritaires croissants.

Faure Gnassingbé attendu à Rome pour le sommet du Processus d’Aqaba sur la sécurité en Afrique

Le Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, sera ce mercredi 15 octobre à Rome au sommet des chefs d’État et de gouvernement du Processus d’Aqaba, une importante plateforme internationale consacrée à la lutte contre les menaces sécuritaires. Ce rendez-vous de haut niveau réunira plusieurs dirigeants africains et partenaires internationaux pour examiner les défis grandissants dans la sous-région ouest-africaine et au Sahel, marquée par la montée du terrorisme, la criminalité transfrontalière, la cybercriminalité et la piraterie maritime.

La participation du Togo à cette rencontre traduit une fois de plus la volonté du pays de s’impliquer activement dans les discussions stratégiques sur la sécurité régionale et mondiale. Le Président Faure Gnassingbé saisira cette tribune pour partager l’expérience togolaise en matière de prévention et de réponse aux menaces sécuritaires, un modèle fondé sur la coopération, l’anticipation et la diplomatie préventive.

Ces dernières années, le Togo s’est imposé comme un acteur crédible et engagé sur la scène internationale en matière de paix et de sécurité. La tenue récente de la deuxième édition du Forum de Lomé sur la Paix et la Sécurité en est une illustration concrète. Ce forum a permis de renforcer les échanges entre États et partenaires, en mettant l’accent sur des approches novatrices pour faire face aux crises sécuritaires.

Pour rappel, le Processus d’Aqaba a été lancé il y a dix ans par la Jordanie et l’Italie pour promouvoir la coopération internationale contre le terrorisme. En rejoignant cette dynamique, le Togo entend continuer à faire entendre sa voix et à renforcer sa contribution à la stabilité régionale et internationale.