Très souvent, les universités privées au Togo concentrent leurs formations sur des domaines comme la gestion, le droit ou la communication, laissant de côté des secteurs essentiels tels que l’agriculture. Ce choix crée un déséquilibre dans un pays qui dispose pourtant de vastes terres exploitables et de nombreuses opportunités dans ce domaine.
Cette absence s’explique en partie par le faible engouement des étudiants pour les filières agricoles. Beaucoup ne sont pas suffisamment motivés à s’y engager, et les établissements affirment ne pas pouvoir ouvrir de filières s’il n’y a pas assez de demandes. Pourtant, c’est aussi parce que les universités privées n’investissent pas dans la promotion et la valorisation de ces filières que les étudiants s’en désintéressent.
Pendant ce temps, des investisseurs occidentaux et chinois profitent de cette situation pour s’installer sur des terres agricoles togolaises. Ils développent des projets modernes et rentables, alors que peu de jeunes locaux disposent des compétences nécessaires pour occuper ces espaces et en tirer profit.
Le Togo a les ressources naturelles pour nourrir sa population et renforcer son économie. Intégrer des formations agricoles dans les universités privées permettrait de former une génération de professionnels capables de valoriser les terres du pays et de renforcer la souveraineté alimentaire nationale.