Pourquoi cette préfecture reste jusqu’à ce jour en marge de développement? Voilà une question qui intrigue plus d’un notamment les jeunes de la localité qui ne comprennent plus grand-chose de la politique de développement promise. Et pourtant la préfecture de…Load more

Pourquoi cette préfecture reste jusqu’à ce jour en marge de développement? Voilà une question qui intrigue plus d’un notamment les jeunes de la localité qui ne comprennent plus grand-chose de la politique de développement promise. Et pourtant la préfecture de la Binah est toujours présente aux échéances électorales et joue pleinement sa partition nous confie un jeune qui a préférer garder l’anonymat. Nous voici encore à l’orée des élections au Togo. « Vont-ils venir encore nous faire leurs discours politiciens et regagner leur grand Lomé et continuer leur vie paisible ces politiciens togolais » scande un autre diplômé de licence et oublié.

Aujourd’hui la préfecture de la Binah celle là même qui a vu naître certains cadres de la politique togolaise demeure toujours dans un état embryonnaire. Faites un tour et vous comprendrez ce qu”est cette préfecture en réalité. Grande en population la Binah n’a cependant pas d’infrastructures dignes pouvant maintenir les jeunes et faire fructifier les activités pour développer ladite préfecture. Chaque année ce sont des centaines voire plus de jeunes qui migrent vers le sud pour se chercher. Préfecture potentiellement agricole, il est rare de voir des structures agricoles modernes dans cette partie du Togo (préfecture de la Binah) et les quelques rares qui existent encore sont à l’état embryonnaire. Chaque année les jeunes se déplacent nombreux pour la plupart dans les pays frontaliers et ceux qui choisissent de rester au pays, vont dans les régions du sud pour se maintenir. Au Togo, la région des plateaux est souvent le site d’accueil de ces jeunes de la Binah travailleurs de terre. À kpalimé Adéta et Atakpamé pour ne citer que ces localités du sud du Togo, les ressortissants de la Binah à savoir ceux de Pagouda, Solla, Boufalé et autres ne sont plus à présenter. Oubliés, ces jeunes quittent leurs préfectures avec désespoir.

Et pourtant à chaque élection, tous les candidats s’orientent vers cette préfecture pour gagner des voix. « La Binah une préfecture sollicitée que pour ses voix »….. Voilà comment on pourrait vite décrire ou comprendre l’attitude de ces politiques qui font les yeux doux aux jeunes de la Binah et de toutes les préfectures du Togo lors des échéances électorales. Au delà du fait que cette préfecture ait largement participé à la réélection de l’actuel chef de l’État du Togo en 2015, la Binah a aussi accordé ses voix à 2 députés du parti au pouvoir en 2013. Malgré ce choix de la préfecture, ses jeunes sont laissés pour compte obligés à leur tour d’abandonner la préfecture pour un mieux-être. Outre ceux qui migrent pour travailler la terre dans les régions où les conditions sont réunies, d’autres rejoignent la capitale et au vu des conditions pénibles, ils finissent par abandonner les études.

Comment pourrait-on réussir la politique de décentralisation qui veut que les populations participent au développement de leur localité si on oublie de doter ces milieux d’infrastructures pouvant maintenir les jeunes? Il faut souligner qu’on ne voit pas trop les élus de la localité faire grand choses pendant que leurs collègues des autres localités s’évertuent à mettre sur pied des projets pour apporter un ouf de soulagement aux populations.