Dans un contexte où les zones de libre-échange deviennent une réalité tangible, les produits artisanaux sont de plus en plus confrontés à des problèmes d’authenticité. Comment permettre aux créateurs de bénéficier pleinement de leurs œuvres et de se prémunir contre…Load more

Dans un contexte où les zones de libre-échange deviennent une réalité tangible, les produits artisanaux sont de plus en plus confrontés à des problèmes d’authenticité. Comment permettre aux créateurs de bénéficier pleinement de leurs œuvres et de se prémunir contre la contrefaçon ? C’est dans cette optique qu’un panel s’est tenu le 28 avril 2025 au Marché International de l’Artisanat du Togo (MIATO), autour du thème : « Protection des œuvres artisanales dans le contexte de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) : enjeux et défis ».

Parmi les intervenants, on notait la présence du Dr DAMPAROU du Mali, chef de division du secteur privé au département du développement des entreprises et de l’économie numérique à la Commission de l’UEMOA. Pour lui, il est essentiel que l’artisan, en tant qu’acteur économique, protège son œuvre avant de pouvoir profiter des avantages de la ZLECAf :

 “Quand on parle de ZLECAf, on parle d’un marché unifié. Sur ce marché, il y a plusieurs défis comme celui lié à la concurrence et qui parle de concurrence parle de la qualité du produit et il y a d’autres protections qui interviennent pour donner plus de chance aux produits de l’artisan ou de l’entreprise artisanale pour accéder facilement à ce marché pour être vendu. Quand on parle de ZLECAf, c’est aussi le lieu où il y en aura des produits contrefaits d’où l’importance de l’entreprise nationale de protéger son produit.”

Tchindou Adja, cheffe de division à l’Institut National de la Propriété Industrielle et de la Technologie (INPIT), également paneliste, a souligné que pour se défendre en cas de contrefaçon, il est impératif de protéger son œuvre. Les œuvres artisanales peuvent être protégées par plusieurs systèmes : le brevet, en tant qu’invention ; le modèle industriel ; ou encore la marque, qui est un signe permettant de différencier un produit d’un autre sur le marché.

Il convient de noter que lors de cette rencontre, le Burkina Faso, pays invité d’honneur, a apporté des contributions en donnant des exemples sur la labellisation de leur produit phare, le Faso Dan Fani.

Du côté du Togo, le directeur du commerce extérieur et le directeur du BUTODRA ont tour à tour invité les artisans à protéger leurs œuvres afin de tirer une plus-value sur des marchés tels que la ZLECAf.