Afrique Actualités >> A la Une Et si le Togo s’en inspirait ? Au Gabon, seuls les partis politiques avec 18 000 membres actifs pourront désormais participer aux élections
Et si le Togo s’en inspirait ? Au Gabon, seuls les partis politiques avec 18 000 membres actifs pourront désormais participer aux élections
mai 10, 2025

Alors qu’il était président de la Transition du Gabon, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, avait rappelé une disposition capitale du droit politique gabonais. Désormais, seuls les partis disposant d’au moins 18 000 membres actifs seront autorisés à participer aux…Load more
Alors qu’il était président de la Transition du Gabon, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, avait rappelé une disposition capitale du droit politique gabonais. Désormais, seuls les partis disposant d’au moins 18 000 membres actifs seront autorisés à participer aux échéances électorales. Cette exigence, bien qu’existante dans les textes, était jusqu’ici largement ignorée ou contournée par plusieurs formations politiques sans réelle assise populaire.
Par ce rappel, le président Oligui entend assainir le paysage politique gabonais, souvent encombré de micro-partis créés sans véritable base militante, parfois uniquement pour capter des financements ou négocier des postes. Il insiste sur le fait que cette règle n’est pas une nouvelle mesure mais l’application stricte de la loi, qui exige des partis politiques une représentativité nationale et une capacité réelle à mobiliser les citoyens. Le seuil de 18 000 membres, loin d’être symbolique, devient ainsi le critère phare de légitimité électorale.
Cette réforme audacieuse pourrait inspirer d’autres pays africains, à commencer par le Togo, où le multipartisme est souvent miné par une profusion de partis sans ancrage réel. Adopter une mesure similaire permettrait d’assainir l’espace politique, d’éviter les candidatures fantaisistes et de renforcer la crédibilité du jeu démocratique. En exigeant une base minimale d’adhésion populaire, le Togo donnerait plus de poids aux formations politiques sérieuses et mieux structurées, tout en consolidant sa démocratie.