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Dans un communiqué de presse présenté au Conseil de sécurité ce 22 mai 2025, la directrice exécutive d’ONU Femmes, Sima Bahous, a déclaré qu’aucune paix durable ne sera possible sans une protection réelle des femmes et des filles dans les zones de conflit. Elle a révélé que 61 % des décès maternels mondiaux surviennent dans seulement 35 pays touchés par la guerre, citant les cas alarmants de l’Afghanistan et de Gaza, où les femmes accouchent sans assistance, sous les bombes, et sans accès aux soins de base. Cette réalité dramatique illustre une forme grave mais négligée de violence : la violence reproductive.

Le communiqué dénonce également les impacts profonds et durables de la violence sur la santé mentale des femmes. À Gaza, 75 % d’entre elles souffrent de dépression, tandis qu’en Ukraine, les femmes déplacées et journalistes sont de plus en plus ciblées par la violence domestique et le harcèlement en ligne. ONU Femmes appelle à reconnaître ces formes de violences, physiques, psychologiques et numériques comme des violations des droits humains à part entière.

Enfin, Sima Bahous formule trois demandes essentielles : la fin de l’impunité pour les auteurs de ces violences, un soutien renforcé aux organisations féminines en première ligne, et la reconnaissance de l’autonomisation des femmes comme stratégie centrale de protection. Pour ONU Femmes, donner aux femmes les moyens de s’exprimer, de diriger et de décider, c’est renforcer les bases d’une paix durable et équitable.