Laurent Gbagbo a récemment pris la parole lors d’une réunion politique de son parti, le PPA-CI, pour réaffirmer sa volonté de se présenter à l’élection présidentielle d’octobre 2025. Son nom ne figure pourtant pas sur la liste provisoire des candidats,…Load more

Laurent Gbagbo a récemment pris la parole lors d’une réunion politique de son parti, le PPA-CI, pour réaffirmer sa volonté de se présenter à l’élection présidentielle d’octobre 2025. Son nom ne figure pourtant pas sur la liste provisoire des candidats, une situation qu’il dénonce avec fermeté. Devant ses partisans, il a livré un discours empreint de symbolisme, déclarant : « Je m’appelle Laurent Gbagbo, fils de Gado Gbagbo, petit-fils de Gbagbo Digbeu. Ce nom, je ne l’ai pas volé, je l’ai hérité. » Par ces mots, il a voulu rappeler que son engagement politique est enraciné dans une histoire familiale de lutte et de dignité.

Pour Gbagbo, son nom n’est pas seulement une identité, mais une continuité historique. Il le présente comme un témoignage de résistance transmis de génération en génération. En faisant référence à son père et son grand-père, il oppose au rejet administratif de sa candidature une légitimité morale et mémorielle. « Ce nom, je ne vais jamais l’abandonner », a-t-il insisté, faisant de son exclusion électorale non pas une défaite, mais une nouvelle épreuve dans un long combat pour la justice et la souveraineté populaire.

L’ex-président fait face à une invalidation fondée sur sa condamnation en 2018 dans l’affaire du casse de la BCEAO. La Commission électorale indépendante (CEI) justifie ainsi son inéligibilité en l’absence de toute mesure d’amnistie ou de réhabilitation judiciaire. Gbagbo, lui, conteste la légitimité de cette décision, rappelant qu’elle a été rendue alors qu’il était détenu à la Cour pénale internationale. Il accuse les autorités actuelles d’instrumentaliser le droit pour l’écarter du jeu politique.

Malgré ces obstacles, Laurent Gbagbo reste inébranlable. Il l’a clairement affirmé : « Je ne vais pas abdiquer. » À travers cette déclaration, il s’adresse non seulement à ses partisans, mais à toute une génération qui voit en lui un repère historique. Son combat va bien au-delà d’une élection ; il s’agit, selon ses mots, de préserver une mémoire, une fierté et une trajectoire politique qu’il refuse de laisser effacer. À mesure que l’échéance électorale approche, son nom et tout ce qu’il représente continue de faire trembler la scène politique ivoirienne.