L’être humain serait-il jaloux de l’intelligence artificielle ? C’est une expérience au même moment qu’elle fait sourire, soulève aussi pas mal de questions. En effet , à l’occasion du bac de philo 2025, un professeur a accepté de corriger une…Load more

L’être humain serait-il jaloux de l’intelligence artificielle ? C’est une expérience au même moment qu’elle fait sourire, soulève aussi pas mal de questions. En effet , à l’occasion du bac de philo 2025, un professeur a accepté de corriger une copie un peu particulière. Elle n’a pas été rédigée par un élève, mais par ChatGPT, l’intelligence artificielle d’OpenAI. Le sujet ? « La vérité est-elle toujours convaincante ? » Un thème classique, plutôt ouvert, que l’IA a abordé en suivant toutes les consignes : intro, développement, conclusion, et même une tentative de style “lycéen studieux”. Sur le fond comme sur la forme, tout paraissait bien ficelé. L’expérience s’est déroulée dans les Hauts-de-France, avec la participation de France 3.

Mais à la correction, la note de 8 sur 20 a été donnée à cette copie par le professeur. Pour ce dernier, quelque chose ne cloche pas. En effet , le professeur trouve d’abord le plan trop visible, trop rigide, presque “plaqué” sur le texte. Ensuite, il fait comprendre que les arguments sont parfois superficiels. Il explique qu’on sent que les idées sont là, mais celles-ci manquent de profondeur. Aussi le professeur reconnaît surtout que l’IA est passée un peu à côté du sujet. Pour lui, elle a transformé la question en « la vérité suffit-elle pour convaincre ? », ce qui change complètement le cœur du raisonnement.

Ce que le prof regrette le plus, c’est l’absence de réflexion personnelle. L’intelligence artificielle, aussi brillante soit-elle, reste très sage dans ses propos. Elle n’ose pas, elle ne s’engage pas, elle ne prend pas de recul. C’est comme si elle essayait de cocher des cases sans vraiment comprendre ce qu’elle écrit. Et en philo, ça ne pardonne pas. Même un élève moyen aurait pu faire mieux, en apportant un peu de sincérité, un exemple vécu, une hésitation, une contradiction… bref, un peu d’humain.

Ce test a au moins le mérite de rappeler une chose : l’IA n’est pas (encore) un cerveau humain. Elle peut aider, accompagner, proposer des idées. Mais elle ne pense pas. Et dans une matière comme la philosophie, penser par soi-même reste indispensable. Les élèves qui espèrent tricher avec ChatGPT devraient donc y réfléchir à deux fois. Parce qu’au final, la meilleure note ne vient pas d’un texte bien écrit, mais d’une vraie idée, même mal formulée.