La situation reste explosive dans l’est de la République démocratique du Congo. Les négociations de Doha entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23 n’ont pas abouti le 18 août 2025. Kinshasa et le mouvement armé s’accusent mutuellement de…Load more

La situation reste explosive dans l’est de la République démocratique du Congo. Les négociations de Doha entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23 n’ont pas abouti le 18 août 2025. Kinshasa et le mouvement armé s’accusent mutuellement de bloquer le processus, notamment autour de la question de la libération de prisonniers. Malgré cet échec, les deux parties se disent prêtes à poursuivre les discussions, mais la méfiance demeure.

Sur le terrain, la violence s’intensifie. En juillet, le M23 a massacré au moins 319 civils dans le territoire de Rutshuru, dont des femmes et des enfants. Dans le même temps, les ADF, affiliés à l’État islamique, ont tué 52 personnes dans les zones de Beni et Lubero entre le 9 et le 16 août. Ces attaques répétées aggravent la crise humanitaire et poussent des milliers de familles à fuir leurs villages pour chercher refuge dans des camps déjà saturés.

La guerre s’entretient aussi par l’économie souterraine. Le M23 contrôle la mine stratégique de Rubaya, d’où il tire près de 800 000 dollars par mois grâce au coltan. Face à cette exploitation illégale, les États-Unis ont imposé de nouvelles sanctions contre des entités impliquées dans le commerce de minerais de conflit. Mais sur place, la population reste la première victime, prise entre les violences, les déplacements forcés et l’effondrement des infrastructures locales.