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Niger : Blocage de la vente d’uranium, un bras de fer avec Orano
septembre 29, 2025

Le Niger a bloqué la vente d’environ 1 100 tonnes d’uranium après la nationalisation de la société SOMAÏR, provoquant un bras de fer avec le groupe français Orano.
Le Niger traverse une crise autour de son uranium, ressource stratégique pour l’économie et l’énergie mondiale. Après la nationalisation de la société SOMAÏR, jusque-là exploitée avec le groupe français Orano, les autorités nigériennes ont pris le contrôle de la production. En réaction, Orano a saisi la justice internationale et, le 23 septembre 2025, le tribunal arbitral de l’ICSID a ordonné à l’État nigérien de ne pas vendre ni transférer les stocks d’uranium contestés.
Ce blocage concerne environ 1 100 tonnes de concentré d’uranium produites en 2023-2024, d’une valeur estimée à plusieurs centaines de millions d’euros. Ces quantités restent immobilisées, accentuant la crise financière de la filiale locale d’Orano, déjà fragilisée par la fermeture de la frontière avec le Bénin, principal corridor d’exportation.
Pour Niamey, cette décision s’inscrit dans une volonté de souveraineté : la junte militaire estime que les ressources du pays doivent profiter d’abord aux Nigériens. Elle reproche à Orano des contrats jugés déséquilibrés et une mainmise française sur le secteur minier.
En face, Orano dénonce une violation de ses droits d’investisseur et alerte sur un risque de faillite, qui mettrait en danger les emplois locaux et l’entretien des sites. La tension diplomatique entre Niamey et Paris, déjà vive depuis le coup d’État de 2023, se reflète dans ce bras de fer autour de l’uranium.
Au-delà du différend juridique, ce blocage illustre le tournant politique du Niger : reprendre le contrôle de ses ressources stratégiques, quitte à s’exposer à des sanctions financières et à une incertitude sur l’avenir du secteur minier.ger : Blocage de la vente d’uranium, un bras de fer avec Orano
Le Niger traverse une crise autour de son uranium, ressource stratégique pour l’économie et l’énergie mondiale. Après la nationalisation de la société SOMAÏR, jusque-là exploitée avec le groupe français Orano, les autorités nigériennes ont pris le contrôle de la production. En réaction, Orano a saisi la justice internationale et, le 23 septembre 2025, le tribunal arbitral de l’ICSID a ordonné à l’État nigérien de ne pas vendre ni transférer les stocks d’uranium contestés.
Ce blocage concerne environ 1 100 tonnes de concentré d’uranium produites en 2023-2024, d’une valeur estimée à plusieurs centaines de millions d’euros. Ces quantités restent immobilisées, accentuant la crise financière de la filiale locale d’Orano, déjà fragilisée par la fermeture de la frontière avec le Bénin, principal corridor d’exportation.
Pour Niamey, cette décision s’inscrit dans une volonté de souveraineté : la junte militaire estime que les ressources du pays doivent profiter d’abord aux Nigériens. Elle reproche à Orano des contrats jugés déséquilibrés et une mainmise française sur le secteur minier.
En face, Orano dénonce une violation de ses droits d’investisseur et alerte sur un risque de faillite, qui mettrait en danger les emplois locaux et l’entretien des sites. La tension diplomatique entre Niamey et Paris, déjà vive depuis le coup d’État de 2023, se reflète dans ce bras de fer autour de l’uranium.
Au-delà du différend juridique, ce blocage illustre le tournant politique du Niger : reprendre le contrôle de ses ressources stratégiques, quitte à s’exposer à des sanctions financières et à une incertitude sur l’avenir du secteur minier.
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